Présents : Ferdo Verlaguet, Bastien Laberdotte (GSVO) Emilie Perret (GESA)
Je rejoins Cardesse chez Marie-Hélène et Fredo dès le samedi soir. Frédo nous présente le film d’Arthur Establie à la mémoire de son père(https://youtu.be/alfVKutHzqk) . Le film est chargé en émotion en particulier pour Fredo, dont c’était un ami. Humble il faut être humble.
Samedi matin, l’objectif du jour explorer le post S3 de Aygue Rede en vu de faire une jonction avec la surface. Cette jonction est particulièrement importante pour Fredo, car elle lui permettrait d’aller explorer le siphon 4 en schuntant les trois premiers siphons. Ces derniers ne sont pas profonds mais laissent peu de place pour transporter le matériel dont le recycleur jusqu’au S4.
Bastien et Fredo qui connaissent la cavité optent pour un bi4L. Normalement pour une première dans cette cavité donc une potentielle surconsommation par rapport à eux, je devrais prendre plus d’air un bi7L par exemple. Au fils des plongées Fredo connait ma consommation d’air, ou plutôt ma non consommation. Je peux raisonnablement prendre un bi4L aussi. Nous ne plongerons pas en latéral, le latéral c’est la mode mais pour les portages inter-siphons c’est la galère. Les bouteilles sont gréées directement dans un vieux kit percé (primordial). Sous les bouteilles, nous avons au préalable glisser nos kit vertical ainsi que des cordes, le spéléo pancho, quelques pompotes et de l’eau.
Matériel prêts direction Aygue Rede.
Bastien est de bonne humeur, il fredonne l’air de Max et Léon qui ne nous quittera plus de la sortie.
L’eau est bonne, vraiment la région nous avait habitué à plus froid, les conditions de visi sont correctes. Bastien s’engage, je le suis, Fredo ferme la marche. La cavité est équipée à la corde depuis 2003, aucun amarrage n’a bougé, top ! Par contre, le kit et le matos me font gagner en volume d’air, je me retrouve sous plombé, il va falloir souffler.
A la cloche du S1, Bastien continue de chanter. Nous repartons et parcourons les derniers mètres du S1 après un passage à 90° dans le sens de la hauteur. (130 m / - 4 ). Première progression post-siphon, je suis bien contente d’avoir les blocs dans un kit et non sur le bordier. Devant nous s’ouvre le S2 (20 m / - 2). La deuxième inter—siphon se fait via la galerie supérieure. Nous abandonnons là le matériel de plongée et récupérons, nos baudriers. Le S3 est un lac coupé par une voute mouillante qui se passe aisément (20 m / - 3).
Arriver au chantier, la première étape est de sécuriser aux mieux la zone de travaux. Un tas d’argile glissant à 8 m au-dessus de la rivière. Pendant que Bastien et Fredo posent les spites, je creuse un chenal dans l’argile pour avoir un chemin plat pour se déplacer. La sécurisation du site, nous aura pris plus de temps que prévu. La prochaine fois on prendra le perfo. J’escalade l’argile faisant corps avec la pente pour ne pas glisser. Arrivée devant le boyau je tente de m’y glisser mais fais rapidement le constat que le sol est vraiment haut par rapport à un plafond vraiment bas. Je redescends.
Bastien entreprend de désargiler le passage à la pelle, rajoutant une sangle sur le seul AN disponible. L’argile est compacte, lourd et collant. Le niveau d’argile dans la galerie a été abaissé de quelques centimètres. Je me rengage dans le boyau, le travail de Bastien a été efficace je progresse de 50 cm en plus mais il en faudrait encore 5 pour que mon épaule passe. En appuis précaire, sur un sol glissant et au-dessus de mon point d’accroche je me bats prudemment pour passer en progresser cm par cm. Au bout d’un quart d’heure de lutte acharnée, je capitule. Je ne passerai pas dans la petite salle, et ne verrais donc pas dernier le virage. Je prends la caméra de Fredo à bout de bras, pour essayer de voir derrière l’angle.
Il est déjà 18 h, il est temps de prendre le chemin du retour. Sur le retour entre le S3 et le S2, nous repérons une pente montante. Après un rapide débat entre Fredo et Bastien, il s’avère qu’elle n’a pas été exploré. Nous entreprenons d’escalader le tas d’argile. Mais finalement l’heure continuant d’avancer nous préférons sortir sagement.
Très belle sortie et vraiment un super ambiance, promis je regarderai Max et Léon !
Film :
Plongeurs : Frédo Verlaguet, Bastien Laberdotte, Emilie Perret
Prises de vues : Frédo Verlaguet
Musiques : La chanson de la scène Gay, film Max et Léon ; Alignement de Tomandandy film Le chant du loup
Montage : Elodie et Emilie Perret
Blog :
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