Etaient présents : Blandine (Joé le Taxi), Tom (Tom-tom dit GPS), Manu dit le chameau, et JL.
Vendredi soir : tout débute par un trajet un peu longuet jusqu’au châlet du Braca suite à un repas excellent préparé par Blandine et avalé chez Tom. Une fois arrivés, comme nous ne sommes pas foutus de faire fonctionner l’électricité, nous partons au pieu sans autre forme de procès.
Samedi : nous avions rendez-vous avec les gens du CDS64 qui eux, faisaient la traversée SC3-Tête Sauvage. Jeudi, ils avaient équipé la Tête Sauvage. Nous profiterons donc de l’équipement en place : confortable avez-vous dit ? Ce n’est pas fini… Un des véhicules est autorisé à monter jusqu’au SC3, nous en profitons pour faire voyager nos kits ! Moralité : ¾ d’heure d’approche pas chargés jusqu’au gouffre. 10h40 ça y est, nous pénétrons dans la Tête Sauvage, Tom en tête, suivi des deux autres. Rien à signaler dans la descente si ce n’est les mâts de perroquet un peu pénibles par endroit et de beaux puits à taille humaine dans un calcaire splendide. 12h00 nous sommes à la base des puits à -400m environ. Nous troquons nos tenues de spéléo pour les néoprènes, c’est le moment de passer le soupirail. Je confesse une pointe d’appréhension vite dissipée au vu de l’obstacle. Et c’est parti pour une partie de cache-cache avec la rivière, tantôt dedans, tantôt dans les fossiles. Les quelques contacts avec l’eau ne nous enthousiasment pas quant à la suite des événements ! Le cheminement n’est pas forcement très évident, nous obligeant à quelques arrêts pour consulter le descriptif de la traversée. Tom excelle à ce petit jeu et nos rares incartades sont vite corrigées. Suite aux salles Cosyns et Pierrette, nous voici dans le Grand Canyon, partie semi aquatique et magnifique qui porte bien son nom. Nous quittons le Grand Canyon pour la splendide galerie des marmites, qui nous rappelle un peu Arphidia. Le Tunnel Du Vent se profile, il est temps de manger un morceau. Le TDV, c’est le passage clef de la traversée, une voûte mouillante où il faut nager sur une cinquantaine de mètres. Une fois franchi, on est certain de pouvoir sortir sans encombre. Un bref conciliabule avant de se mettre à l’eau (5° environ) afin de définir la stratégie : tous ensemble à la queue leu leu pour pouvoir aider les copains en cas de soucis. La traversée est rapide et sans encombre grâce aux cordes en place qui permettent de se tracter efficacement. Nous marchons un peu dans l’immense salle Navarre pour nous réchauffer et nous nous changeons avec bonheur… enfin pour ceux qui ont su garder leurs affaires sèches. Il est alors 18h30. Quelques instants plus tard nous nous arrêtons pour manger chaud. Manu n’a, à ce moment, toujours pas bu une gorgé d’eau !!! Et c’est reparti, la salle Loubens avec l’épitaphe et son reste de brancard. Manu ayant déjà fait le parcours nous extrapole une sortie vers minuit. Puis une autre salle, et encore. C’est gigantesque et ça n’en fini pas. Nous voici dans le Métro, ça sent bon la sortie. Les dernières salles sont franchies (Queffelec, Adélie et Chevalier), enfin je crois que nous n’avons pas bien saisi le découpage desdites salles. Une dernière chatière nous ouvre l’accès à la Verna et ses installations. Il est 21h15. 10 minutes suffisent à avaler le tunnel EDF et c’est sous une belle lumière tamisée de fin de journée d’été que nous débouchons dans un vent démoniaque exhalé par le tunnel. La différence de température est telle que c’est un nuage qui se forme ! Mais qui a ouvert la porte du frigo ???!!!
Un coup de fils à Blandine, qui vient nous chercher au parking de la SHEM. Repas, douche et nuit chez Burguburu. Nous sommes fatigués mais heureux d’avoir fait cette traversée quasi mythique sans problème et en 11h00.
Dimanche : retour à Bordeaux en début d’après-midi.
Merci à la météo pourrie d’il y a 15 jours qui m’a permis de faire cette traversée. Un grand merci aussi à Blandine pour nous avoir fait la navette, à Tom qui a dirigé la traversée en interprétant de façon magistrale l’excellent descriptif de la traversée et au CDS64 qui nous a permis d’utiliser ses cordes et pour leurs conseils.
