A
l’occasion de l’Assemblée générale de la Région qui s’est déroulée les
24 et 25 mars 2007 à Margueron, nous en avons profité pour nous
échapper un moment pour commencer l’exploration de la grotte de
Cournolles située dans les environs, sur la commune d’Eynesse.
L’initiative est partie de Fred Bisiacco qui a été informé de sa
présence par Geneviève, une de ses amies. Nous partons donc, Fred Bis.,
Fred M., Stéph., Yvon, Olivier et moi-même repérer les lieux. Nous nous
garons à quelques mètres de la Dordogne, puis, une fois équipés, nous
commençons l’ascension d’une colline à travers les vignes. Au bout
d’une dizaine de minutes, nous apercevons un porche d’entrée situé à
flanc de falaise. C’est là que se situe un réseau actif, preuve en est
la présence d’un filet d’eau que nous voyons sortir juste au-dessus de
nos têtes et qui devient ensuite un petit ruisseau qui coule dans la
pente de la colline. Pour l’instant, nous laissons de côté cette entrée
(nous savons pertinemment qu’il faudra nous mouiller), pour nous
diriger quelques mètres plus loin vers un autre porche d’entrée qui
donne sur un réseau sec, dit fossile. Nous ne tenons pas debout, mais
c’est une assez belle entrée (admirez les photos). Le réseau se dessine
sur 4 ou 5 m puis se sépare en deux, d’un côté à droite, de l’autre à
gauche. Du coup, nous formons deux équipes (vu l’étroitesse des
galeries). Fred M. va jeter un coup d’œil sur la gauche et rapporte que
la galerie est étroite et très basse, et qu’il est impossible de
continuer. Yvon se dirige vers la droite et remarque tout de suite que
là aussi c’est bas et étroit. Il m’appelle. Je me faufile à mon tour,
plutôt à l’aise au départ, mais presque immédiatement dégoûtée par la
présence d’un tapis d’excréments laissés par des animaux (sans odeur
heureusement, car ne datant pas d’une époque récente !). Je décide de
les recouvrir de terre et courageusement je glisse dessus. Trop c’en
est trop, je dois les écarter de mon chemin. Je les repousse donc avec
un os (j’ignore de quel animal il provient, d’ailleurs, j’entends
Stéphanie et les autres répertorier tous les os d’animaux jonchant le
sol dans la galerie principale) et j’avance petit à petit. Puis, au
bout de 3 m maxi., la hauteur de plafond n’excède pas celle de l’os que
je tiens dans ma main, c’est-à-dire, 20 cm (calculés aussi par rapport
à la taille de mon casque) ! Beaucoup de terre s’est accumulée au sol.
J’abdique et je m’en reviens. La prochaine fois, il faudra apporter une
petite pelle pour creuser un peu car j’ai l’impression que la galerie
continue, en effet, je vois encore sur au moins 3 m devant moi. Nous
apprendrons plus tard que cette grotte a accueilli autrefois des
ermites. Cependant, la configuration de la grotte était dit-on
différente. Nous sortons tous et nous dirigeons vers le premier réseau
actif que nous avions repéré. Qui est-ce qui s’y colle ? Fred M. et moi
! Fred en tête rampe dans l’eau. Je le suis, mais à quatre pattes !
(grâce à ma petite taille qui s’avère être un avantage certain dans des
cas comme celui-ci !). Après avoir suivi un méandre d’une dizaine de
mètres, nous aboutissons dans un bassin rempli d’eau à hauteur de 40
cm, juste au pied d’une méduse. Fred enjambe la méduse (dont la hauteur
fait environ 80 cm) et continue sa lente et difficile progression dans
la galerie où il ne cesse de se contorsionner. Puis il décide d’enlever
de la boue et de me l’envoyer dessus, car soi-disant, elle le gênerait
! Ca commence bien ! Et il continue sur 20 m tout au plus dans cette
diaclase étroite et pas très haute. J’attends derrière lui et continue
le travail de désobstruction de la boue pour lui faciliter son passage
à son retour. Je ne le rejoins pas et heureusement, car il lui a fallu
rebrousser chemin en marche arrière (je crois que le rocher le gênait
pour pouvoir continuer)! Je dis : « chapeau » ! Il est fort, ce Fred !
Après le passage de la méduse, nous nous retournons et pouvons à
nouveau nous déplacer en marche avant. Nous sortons, accueillis par
Yvon et Steph (Fred Bis. et Olivier sont allés prospecter un peu plus
loin). Nous redescendons la colline et rencontrons sur le chemin Fred,
Olivier, Geneviève et un Monsieur qui discutent entre eux. Ce Monsieur
nous raconte que son père aimait à visiter les porches d’entrée à flanc
de falaise. Et c’est en fait ce même Monsieur qui a indiqué ces entrées
à Geneviève. Nous y retournerons pour pouvoir également reconnaître les
lieux au-dessus de la falaise, pour y détecter peut-être des dolines.
Véronique