Samedi matin avec Emilie on décide de partir un peu au dernier moment plonger dans le Lot. Les conditions sont parfaites. 13h on est au bord de la vasque de Saint Sauveur, seul, enfin non 4 randonneurs à cheval prennent le repas. On s’équipe, on se prépare, on vérifie et revérifie tout le matos (ça fait 2 mois qu’on n’a pas fait ploufff). Mise à l’eau nickel. Emilie avec son bi en dorsale et moi en SIDE Mount (sur le côté ou encore à l’anglaise) plus une autre bouteille en relai (pour la finir avant d’aller la faire gonfler). Je suis trop lourd, je galère à plonger, je galère surtout à suivre le rythme fou d’Emilie, tellement heureuse de remettre la tête sous l’eau. La visibilité est correcte bien qu’un petit peu laiteux. A -48m de profondeur, mon ordi sonne, oui…-48m va peut-être falloir envisager de faire demi-tour. Emilie qui veillait aussi, fait une pause, on se sert la main et on fait demi-tour. A ce moment-là, j’ai comme l’impression de ne plus trop avoir d’air dans le détendeur…étrange, mais no panique, c’est normal, j’ai complétement fumé mon relais (cool je ne le remplirai pas pour rien)…Il est temps de passer sur le bi (mes bouteilles principales qui sont pleines). Note : si ce petit « aléas » peut paraitre anodin, il m’a surtout permis de me rendre compte que dans la zone des -48m de profondeur, je ne subis pas trop les effets de la narcose. Je reste encore suffisamment lucide pour comprendre directement ce qui m’arrive, ne pas stresser et bien réagir. Toujours bon à prendre. On fait le retour tranquillement, Emilie joue avec les anguilles et on remonte à la surface entre les poisons qui viennent se mettre au « chaud » dans le porche d’entrée. Un petit tour par Gramat pour recharger en gaz chez Oli (The cave to Be) et on va poser le camion au pieds de Font del Truffe. On aurait presque pu plonger depuis le lit du camion tellement on était proche. Trop bien, pas un bruit, personne, les petits oiseaux au matin rien que pour nous. Réveil un peu tôt, on se prépare à la fraiche et ploufff direct dans font del truffe. Tout de suite perso avec mon petit Bi-7L, je suis trop bien, rien à voir avec hier. L’étroiture (bien dégagée) de l’entrée est une formalité…. Derrière….que dire, les images de la vidéo ci-dessous parlent d’elles même. C’est juste magnifique. On se prête l’éclairage avec Emilie. Au moment de faire demi-tour, on se situe dans le second siphon, mais on n’a pas tellement vu l’inter siphon (entre S1 et S2) car il y a pas mal d’eau. C’est-à-dire après 230m de plongée dans des galeries sublimes.
On ressort de la plongée….juste…bien. Content. Mais on ne traine pas, on doit retrouver les copains du Lot à Saint Sauveur. Emilie décide de rester en surface pour régler ses bouteilles pour pouvoir plonger à l’anglaise. Personnellement, ça sera une grande première, je vais plonger avec mon étanche en plongée spéléo. Je l’ai testé 2 fois en surface libre (lac) et je considère que c’est bon, dans une cavité que je connais bien je peux essayer sous plafond. Je prends le temps de bien me préparer, je ne me leste pas trop, puis il est temps de se mettre à l’eau. Rien à voir avec la veille, les sensations sont bien mieux et surtout, ben je suis au sec ^^ pas une goutte d’eau, enfin si toujours un peu autour du masque. Pas de caméra, seul, je suis focalisé sur moi, ma plongée, ma manière de palmer, essayer d’être « propre », de s’économiser, regarder un peu les cailloux quand même. Arrive rapidement la zone des 50m de profondeur. C’est à ce moment que je me fais doubler par les copains en recycleur et scooteur avec de gros éclairage, très sympa à voir. A -53m, je fais demi-tour. Sur le chemin du retour, je fais des tests, est ce que j’attrape facilement mon dévidoir de secours, ma cisaille. Est-ce que j’arrive à allumer mes lampes de secours, à prendre mon masque….des petites choses anodines mais qu’il faut savoir faire de façon parfaite le jour où… Quelques petits paliers en regardant les poissons et je ressors complétement sec. C’est trop bien, le temps pour se changer est aussi hyper rapide.