Plongeurs : Fredo.A, Mathieu, Rémi et Emilie
Porteurs : Jérome, Christine, Virginie ….et plein d’autres
Objectif : Exploration post siphon
- Coté puits dans l’actif
- Siphon des grenouilles
Configuration : bi 4L en latéral sur le baudrier de spéléo ; sans palmes
S1 : profondeur 1,2 m ; longueur 23 m
SamediSamedi matin nous retrouvons l’équipe de la Cuarde menée par Kitou et Jérome Labat au parking d’Aumet. Cinq voitures ayant autorisations de rouler dans le parc naturel font la navette afin d’avancer jusqu’aux cabanes des bergers le matos et les spéléo.
Ensuite c’est parti pour deux heures de randonnées direction le lieu du bivouac dans la zone de prospection. Dans notre dos se dresse le pic d’Anie derrière lui la PSM. L’ascension se fait tranquillement le long du sentier qui mène au plateau. Cette année pas de portage en ânes ou d’hélitreuillage. Heureusement une bonne partie du camp est stockée en haut d’une année sur l’autre.
Le camp de base est situé en contre bas d’une bergerie, comme pour le camp du cayolar, se sont les bergers qui disposent de la source d’eau. Le camp s’installe progressivement, les tentes rangées dans des bidons n’ont pas soufferts les autres par contre on subit l’attaque de quelques souris. Les plus abimées serviront pour abriter le matériel. Nous préparons les kits pour la descente au C1 ou perte de la Cuarde qui aura lieu le lendemain.
L’équipe de plongeurs sera formé de Fredo.A (inventeur du siphon), Mathieu, Rémi et Emilie. Pour l’heure, Mathieu n’a pas encore rejoint le camp, il arrivera dans la nuit après le travail. Pour passer le siphon nous disposons de 6 bouteilles 4L pour 4 plongeurs. La méthode la plus sécu est donc qu’un plongeur fasse deux aller-retour pour rapporter les blocs aux plongeurs restés en amont. Pour le post-siphon, nous partirons avec 150 m de cordes (estimés selon de savant calcul à partir de la cote du siphon et de la résurgence pré-sentie), 30 amarrages, un perfo et ses deux batteries. Agrémentés en plus des détenteurs, sur combinaisons et petits matos de plongée les kits sont bien remplis ! Nous les portons à l’entrée du trou et en profitons pour découvrir la cavité. La perte est très belle et bien grande par rapport au petit ruisseau qui s’y jette. Il ne faut pas s’y fier. En cas d’orage, le torrent empêche toutes remontées dans les parties bien arrosées.
Après le repas, les plongeurs vont se coucher. Pendant ce temps, une patrouille, menée par Fredo.V se met en marche pour aller à la rencontre de Mathieu dans le brouillard. Ce dernier n’est pas loin, son ascension à la cuarde n’aura pas manqué de péripéties entre des boucles dans le lapiaz et une rencontre soudaine avec une vache.
Dimanche Petit déj et en avant. Jérôme précède les plongeurs pour équiper. La cavité est composée d’une succession de puits, bien arrosés (avec la combi néoprène c’est impeccable mais sans cela doit devenir beaucoup moins sympathique) et des boyaux plus ou moins fossiles. REPRENDRE LA DESCRIPTION AVEC LA TOPO.
Nous arrivons au siphon vers 11h. Nous nous équipons tranquillement, puis l’on passe le siphon. Ce dernier d’une vingtaine de mètres se décompose en deux tronçons séparés par un virage. L’équipement en corde de 10mm est très pratique, pour traverser il suffit de se tracter.
De l’autre côté nous fermons les bouteilles et laissons le matériel de plongée pour commencer l’exploration. Fredo.A et Mathieu équipent, Rémi filme et prend la topo. Au pied du premier puits, où c’est arrêté Fredo.A la dernière fois, faute de corde, nous prenons à droite en laissant sur la gauche le chemin du siphon des grenouilles. Via différents petits puits, nous descendons d’une trentaine de mètres. Nous parvenons à un carrefour. A gauche un pan incliné de boue, en face en hauteur une faille, dessous une désescalade (3A max) et légèrement à droite une petite escalade.
En descendant tout droit, Emilie rencontre un micro-siphon bien boueux pas très intéressant. De Même la petite escalade à droite mène à un petit siphon (beaucoup plus propre) qui vient des amonts. Le boyau s’enfonce sous l’eau, il est possible d’y passer les jambes jusqu’à la taille.
En bas du pan incliné de boue, un nouveau siphon (appelons le S2), cette fois, plus grand est découvert, Mathieu s’y trempe pour essayer de trouver une suite. Il équipe directement à la corde de 9 mm afin de s’assurer de ne pas perdre le fils dans cette opacité boueuse. Quitte à ne rien n’y voir, il passe les pieds en premiers. Après plusieurs tentatives, il se résout à abandonner. Aucun passage pénétrable n’a été trouvé. Au niveau de ce siphon des Euproctes sont présents en nombre important.
Fredo.A par en direction du siphon des grenouilles pendant que Rémi s’attèle au pas d’escalade de la faille pour aller fouiller les hauteurs. (Il ne faut pas s’en mettre une). Après une pente de boue, au milieu de plusieurs grenouilles (mais pas d’Euproctes), on arrive sur un nouveau siphon (surement au même niveau que le S2) mais de l’autre côté de la faille. Au fond de celui-ci, un pincement empêche de passer, la jambe passe, mais impossible de voir plus loin.
Après avoir reconditionner le matériel, nous nous dirigeons vers le siphon des grenouilles pour retrouver Fred.A La roche change. Le parcours s’effectue à travers des pans inclinés de chaos de blocs. Le siphon des grenouilles est boueux, comme son nom l’indique beaucoup de batraciens y ont élus domiciles. Plus surprenant quelques insectes vivants y sont découverts. Signe d’une connexion proche avec la surface ? Sous l’eau, Fredo.A a suivi le pendage dans un boyau pas très large. Le fait qu’il est dû faire passer ses oreilles indiquent que la profondeur évolue progressivement sans doute à 4 ou 5 m lors de son arrêt. Le boyau semble obstrué par des tiges de bois ou autres qu’il est possible de pousser avec les pieds mais qui n’ont rien de rassurant.
Après une rapide pause casse-croute, c’est parti pour le retour. A 16h nous sommes de l’autre côté du siphon.
La sortie est belle, à l’avant dernier virage le jour pointe de sorte qu’après le dernier fractio, il est possible de sortir lumière éteinte et de profiter de la clarté naturelle c’est beau. Fredo.V et Jérome nous attendent.
Très très belle sortie, la cavité est vraiment
splendide, un très grand merci à l’équipe de porteurs qui nous ont permis de réaliser cette plongée et cette exploration post-siphon !
Vidéo : à venir très vite !!!