Ce matin, la brume est au rendez-vous tout comme le froid. Sans doute est-ce cela qui nous amena à nous croiser (Hervé et Fred) sans nous voir au lieu de rdv prévu... Bref bon début de journée. Nous partons sur place pour nous équiper et traverser le bois. L'accès à la cavité est propre et nous plongeons rapidement avec le matériel de désob et de topographie. A noter la présence du détecteur de gaz que nous allons tester ici.
Pendant que Hervé s'occupe de virer un niveau de sédiment dans le couloir d'accès de la deuxième salle, je passe une mini étroiture et réduit à néant un bloc de calcaire mal placé. L'étroiture n'existe plus mais il serait bon de sortir le surplus de boue sèche...
Nous allumons le détecteur et très vite, il se met à siffler
Manifestement il ne faut pas trop le mettre dans les habits du spéléo... Peu importe... après quelques minutes de fonctionnement, le niveau CO2 est supérieur à 1,2...
Nous sommes restés trop longtemps à désober et cela n'a pas plu à la salle... bon à savoir pour une prochaine sortie.
Nous décidons alors de ne pas faire la topo mais d'aller dans les grandes salles où le volume d'air est important. Plongée dans le boyau qui passe au dessus d'un siphon, remontée sur pente savonneuse. Bref la galère mais arrivée sur la troisième salle. Là je constate que le passage a été saturé de sédiments mais il est possible de passer en rampant et en forçant un peu, afin d'arriver dans une zone où l'on se retrouve debout sur une dizaine de mètres. L'eau est présente au sol mais rien d'important. Arrivés à un pseudo carrefour, la mauvaise nous attend : la portion suivante, qui est un rampé sur 5 mètres, est totalement noyée. Le passage s'est transformé en siphon et aucun moyen de le désamorcer car nous sommes à l'amont. La galerie qui se trouve au-dessus est trop petite pour nous aussi mais nous voyons sur 5 mètres environ et l'on constate la présence de morceaux de bois échoués. Est-ce l'indice d'un colmatage en aval ou simplement des corps morts déposés par le courant ?
Peu importe car notre accès à la suite de la galerie et aux grandes salles est bloqué...
Demi-tour donc, fortement déçus par cette nouvelle situation, en repassant par les difficultés rencontrées à l'aller... je passe la description d'une descente de Hervé dans le mauvais sens qui l'oblige à remonter la pente glaiseuse dans des conditions acrobatiques... et nous nous retrouvons dehors.
Nous partons vers deux grosses dolines en aval qui mériteraient d'être désobées. La première accueille toujours une carcasse de voiture et de remorque mais le départ que nous avions repéré et que nous avions commencé à agrandir est toujours accessible...
Puis nous rejoignons la deuxième doline que Paul avait repérée il y a quelques temps. Petit travail pour agrandir l'entrée afin de voir mieux la suite et nous remontons quelques blocs pour déboucher sur du plus gros et du plus lourd : deux blocs attendent d'être remontés.
Il faudra donc prévoir une nouvelle désobstruction avec corde, seaux, poulie et matériel classique pour de tels amusements. Mais un puits apparait, profond d'environ trois mètres sans qu'il soit possible de savoir si une suite à notre taille existe... Mais c'est le propre de la désobstruction que d'être incertaine jusqu'au bout