• Lieu : Gouffre Belle (31)
• Personnes présentes (4) : Olivier, Tom, Erwan, David
• T : 16h
Départ vendredi soir à 18h de Bordeaux, direction le gîte "Marguerite" du camping de Mane.
Décollage vers 8h30 le samedi, nous passons par le gîte du SC Epia pour prendre les informations car plusieurs groupes seront présents
dans le gouffre aujourd'hui. Un groupe de 2 personnes est déjà sous terre depuis la veille pour faire de l'exploration et 2 autres personnes
vont nous suivre dans la cavité.
La piste de 7 kms n'est pas une partie de plaisir pour Tom et son Partner mais nous sommes à pied d'oeuvre et je lance un "il fait bon"
avec mes gants et mon bonnet jusqu'au yeux. La réalité est un peu différente au moment de se dépoiler ce qui ne manquera de faire
ricaner cette bonne vieille Hyène d'Erwan.
Nous entrons dans le gouffre à 9h40, la descente est fluide malgré l'équipement très technique et de nombreux pendules (ça sera moins
"fun" à la remontée). Nous arrivons en bas des puits à la côté -406 après 1h30 de descente, en terminant par un somptueux P40 équipé
d'une vire aérienne pour une désobstructionée unique bien éloignée de la cascade qui se jette dans le puits.
Après 3/4 d'heure de progression dans un méandre assez étroit nous atteignons le bivouac dit "camping de la chance" sur la topo.
Le temps de prendre un bon repas et nous attaquons les choses sérieuses. Entre temps les 2 personnes du SC Epia nous avaient
rejoint au bivouac et nous suivent pour retrouver les explorateurs partis la veille.
Nos chemins se séparent au niveau de la salle de la jonction. Nous poursuivons un moment dans la rivière avant de monter dans
les galeries fossiles selon les indications reçues car la rivière n'est plus équipée en fixe et nous n'aurons pas assez de matériel pour
aller au bout continuant de la suivre.
C'est là que commence le jeu de piste. Malgré une topographie assez bonne, quelques indications données par le SC Epia, la progression
n'a rien d'évident et nous doutons en permanence car nous tombons sur de nombreux obstacles très exposés à franchir. Nous utilisons
nos 2 cordes embarquées par précaution et faisons de la réutilisation. Nous finirons quand même par retrouver cette rivière magnifique.
Encore une cascade de 15m équipée en fixe, une pseudo tyrolienne pas assez haute pour éviter une vasque dans laquelle on se trempe
jusqu'au c... et nous touchons enfin le fond (-580) vers 18h.
Une petite collation et 1/2 tour car nous ne sommes pas encore sortis. Le retour par les galeries fossiles est nettement plus simple dans
ce sens maintenant qu'on a tout exploré de fond en comble. Nous croisons les 2 groupes du SC Epia juste au niveau de la salle de la
jonction et nous rejoignons le bivouac tous ensembles vers 20h.
Gros repas avant d'attaquer la remontée, nous laissons poliment passer les gens du SC Epia devant nous. Afin d'éviter de se geler
en bas du P40, nous leur laissons 40 minutes d'avance. Malgré nos burkannettes, nous nous pelons quand même le jonc. Tom nous
fait bien marrer en évoquant la possibilité d'appuyer sur un bouton qui nous téléporterai directement à l'entrée du trou. Tant qu'à
rêver pourquoi pas directement dans mon fauteuil, propre, avec un bon feu de cheminée.
Erwan et Olivier décollent vers 21h et nous leur emboîtons le pas 10 minutes après avec Tom.
Top synchronisation, j'arrive en bas du P40 quasiment au moment Erwan touche le sommet du puits. Une petite minute à côté de
la cascade et j'entends le cri libérateur "liiiiiiiiiiiiiiiiibre". Je passe devant Tom en essayant de ne pas le faire trop attendre, mon biceps
droit s'en souviendra longtemps.
Nouvelle collation dans la grande salle du diplodocus vers 23h avant d'attaquer la succession interminable de puits
avec leurs pendules tous aussi chiants les uns que les autres. Le bouton, le bouton, ... Nous sortons finalement
vers 2h du matin.
Même partie de plaisir qu'à l'aller sur la piste, nous déposons la corde du puits d'entrée au gîte du SC Epia et
nous rentrons à Mane en rêvant d'une bonne douche. Comme à l'accoutumée, je fais ma petite hypoglycémie
avec une bonne envie de gerber dans la voiture de Tom.
Une plâtrée de pâtes préparée par Olivier et une douche plus tard, il est 3h fin de la partie.
Retour dimanche en milieu de journée à Bordeaux.
Conclusion : grosse sortie, très technique et très physique.
David.