• Lieu : Gouffre Belle - Haute-Garonne (31)
• Personnes présentes (2) : Tom, David
• TPST : 12h00
Départ vendredi soir pour rejoindre le SC EPIA qui nous a gentiment accueilli dans son gîte à Salège. Arrivée vers
22h30 où nous faisons la connaissance de Denis, le maître des lieux qui nous montre ses montages à base de LED
de puissances (un concurrent pour Fred L) et nous fait une formation très intéressante sur les techniques de désob
en attendant le reste de la troupe Toulousaine qui arrive un peu plus tard.
Lulu, Tigrou, Fraisouille (faudra qu'on pense à se prendre des alias aussi un jour), Jeanphil, Lisa, voilà l'équipe qui
nous accompagne dans le Belle samedi. Accès en voiture par la piste interdite de 7kms (que la C4 n'aime pas du tout)
on entre dans le trou vers 10h30. Objectif : aller explorer une branche d'un nouveau réseau qui s'est achevée par un
arrêt sur "rien" lors de la dernière explo.
45 minutes pour arriver à -300, on quitte la rivière pour continuer dans un réseau fossile avec montées et descentes
successives. On finit par arriver au sommet d'un P25 qui se contourne par dessous à travers des "caca-blocs" selon la
terminologie locale. On décide finalement d'équiper ce puits pour gagner du temps lors des prochaines explo. C'est Tom
qui s'y colle ... équipement composé à 80% de lunules et d'amarrages naturels pour respecter l'environnement !
Petit pose déjeuner à l'endroit où on retrouve la rivière, pendant laquelle on se fait copieusement chambrer pour la
quantité de bouffe qu'on a apporté jusque là (surtout Tom d'ailleurs fidèle à lui-même). Nous repartons en abandonnant
Lulu, Fraisouille et Lisa qui remontent vers la surface.
Nous faisons une petite heure de topo avec Tigrou pendant que Tom et Jeanphil équipent l'arrêt sur "rien" un peu plus loin
qui consiste à franchir une vasque qui semble assez profonde. A partir de là c'est de la 1ère !!! Equipement de circonstance
à l'arrache avec des amarrages plantés dans on ne sait pas trop quoi (calcaire, boue, ...) et de moins en moins de matériel.
Encore 50m et la rivière se perd, seule option une escalade d'une bonne dizaine de mètres dans une boue séchée infâme.
Tigrou s'y colle et se fabrique des propres prises dans la boue. Il finit par arriver au sommet après s'être chié dessus à plusieurs
reprises. Tom tente une approche et lui lance un bout de corde avec le kit perfo, puis il reste planté là au moins 10 minutes prenant
des avalanches de glaise sur la gueule dans le noir (pour économiser ses accus car bien entendu ceux de rechange sont restés
dans 1 kit beaucoup plus loin en amont) pendant que Tigrou confectionne encore un amarrage à base de lunule + dyneema.
Bref on finit par tous monter pour déboucher dans une gigantesque salle dont on ne voit même pas le fond ... Et là bien sûr pas
de corde pour descendre un ressaut de 4-5m donc obligé de récupérer la corde de l'escalade précédente et de poser 2 nouveaux
amarrages. Finalement en insistant on descend dans cette salle qui est en fait un remplissage de boue séchée et qui malheureusement
après avoir sondé tous les petits recoins n'offre pas de possibilité de continuer. Bien dommage car vu la taille de la salle, il y a forcément
une galerie qui doit continuer quelque part sous la boue pour rejoindre la rivière qui passe en dessous, à côté ...
Il faut quand même se décider à remonter donc demi-tour, pose bouffe à la base des puits et c'est parti pour 300m de corde non-stop
avec des fractios bien techniques quasiment tous en pendules et des grandes longueures qui n'en finissent pas ... Sortie du trou vers 22h30,
retour sur cette piste interminable pour rejoindre le gîte. Petite discussion pour savoir comment baptiser cette nouvelle salle que nous
avons découverte : "salle des gendarmes à Saint-Tropez font de la spéléologie" ?
Une petite tentative d'hypoglycémie de ma part avec une bonne gerbouille des familles, une petite tape sur les fesses et au dodo ...
David.