Participants : Tom, Wil, Erwan et JL.
Samedi : arrivé sur Droundak en milieu de matinée. Il fait froid, il y a du vent et nous sommes dans le brouillard. Bref, nous sommes à La Pierre ! Entre temps Erwan à déjà remarqué qu’il lui manque son sac de bouffe avec les bières. Pas démonté pour un sous, il m’accuse de l’avoir oublié délibérément. Quel boulet cet Erwan !
La veille nous avions préparé les kits de rééquipement pour le H144. Il a été convenu que Tom et Erwan partent devant pour équiper jusqu’à -200m, relayés ensuite par Wil et JL. Entrée de la première équipe vers 11h30. Pendant ce temps Wil et moi désobons le trou souffleur trouvé par Tom cet hiver. Suite à un palan savamment mis en place, l’entrée est dégagée. Un petit ressaut de 2m laisse entrevoir un palier obstrué. Une trémie sans doute. Tom n’avait pas menti, le trou souffle et en plus l’air y est bien froid. Comme nous sommes des gentlemen, nous décidons d’attendre que Tom revienne pour la première. Nous filons ensuite installer le matos au cayolar et nous nous engageons sous terre vers 13h45.
Nous arrivons très vite à -110m et sa trémie. Surprise, Erwan est là. Tom râle (comme tout le WE d’ailleurs). Pas de grillage pour protéger le dessous de la trémie. Impossible dans ces conditions de continuer plus bas. L’équipement du P230 est repoussé à une date ultérieure mais nous décidons quand même d’équiper jusqu’à la grande vire. C’est Wil qui s’y colle : les plaquettes dans une main, la clef de 13 dans une autre et le taraud en renfort pour nettoyer les filets des spits ! Je le rejoints sur la grande vire. Wil commence à l’équiper et me laisse la main pour équiper la tête de puits. Nous assistons alors à un grand moment de spéléo : il ne nous reste plus que des plaquettes coudées, or il nous faut une vrillée. Nous missionnons Erwan pour ramener le matos adéquat. Vu sa tête lorsque nous lui exposons sa mission, nous lui demandons finalement de ramener des plaquettes des 2 types. Et le voilà parti à remonter les 20m à travers la trémie. Quelques instant plus tard, le revoilà arborant fièrement son collier de plaquettes :
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Jean-Laurent (suspendu depuis un moment déjà sur la vire plein gaz) : « bon alors ça vient les plaquettes ? »
Erwan (réticent à l’idée de venir sur la vire) : « Mouia, ça vient ! Tiens les voilà ! »
Jean-Laurent : « Et les vrillées, elles sont où ? On t’avait dit d’en amener des 2 sortes ! »
Erwan : « Ben quoi ? J’ai pris les amarrages dans 2 tas différents… »
Wil : « Quel boulet cet Erwan ! Non seulement il se tape 2 fois la trémie, mais pour rien en plus …»
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Quel boulet cet Erwan !
Bref, la vire est finalement équipée. Nous ressortons tous du H144 dans un état déplorable. Tom est HS, Wil est fatigué aussi, Erwan a les yeux au fond des bottes et moi, j’ai rarement eu autant de mal à remonter 150m… Heureusement que nous ne sommes pas descendu à -400m car je crois qu’on serait encore dans la remontée ! Tom profite de cette sortie de trou prématurée pour aller faire ses 2 m de première annuelle. Pas de doute, c’est bien une trémie qui barre la suite. Une lucarne laisse cependant entrevoir une suite possible. Le courant d’air est toujours présent et aussi froid. Tour à tour Tom (un peu), Erwan (plus), Wil (pas mal) se prêtent au jeu du remplissage de kit. La fatigue se faisant ressentir (et aussi le fait d’en avoir marre d’entendre Tom râler), nous nous replions vers le cayolar pour une courte soirée chaleureuse, gastronomique et agrémenté de ronchonnement de Tom. 22h00, tout le monde au lit. Erwan se trouve un emplacement idéal, la tête dans le courant d’air.
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Erwan : Chouette, demain on se réveillera à la lumière du jour !
Wil : Tu ne voudrais pas aller fermer le volet ?
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Erwan se lève pour aller fermer le volet… Wil et moi contenons difficilement un rire moqueur. Erwan sort du cayolar, il rentre, nous entend pouffer et déclare « Ah les enfoirés ». Wil conclue par le refrain du WE : « Quel boulet cet Erwan ! ». Et pendant ce temps là, Tom tousse et crache.
Dimanche : une fois le petit déjeuner expédié et le cayolar rangé, nous repartons vers le trou souffleur pour une petite séance de désob. Malgré les tentatives de déstabilisation et de démotivation de Tom (qui râle toujours), Erwan s’offre une petite séance de grattage de trémie. Le temps est toujours autant « La Pierresque ». Départ en fin de matinée pour un retour ensoleillé.
Conclusion : du boulot en perspective pour le camp !