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 6-7-8/04/2007 - Behiako Lezia/Trou des Landais (64) (4 pers)

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Jean-Laurent
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MessageSujet: 6-7-8/04/2007 - Behiako Lezia/Trou des Landais (64) (4 pers)   6-7-8/04/2007 - Behiako Lezia/Trou des Landais (64) (4 pers) Empty09.04.07 8:54

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Récit de la remontée de nos kits de cordes par Serge Planes et Eric du club de Leize Mendi. cheers
Encore merci à eux et rdv pour le CR de la sortie...
Gloire au club Leize Mendi !


Dernière édition par le 11.04.07 19:19, édité 1 fois
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Tom
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Tom


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MessageSujet: 6-7-8/04/2007 Behiako Lezia + Trou des Landais (64), 4 pers.   6-7-8/04/2007 - Behiako Lezia/Trou des Landais (64) (4 pers) Empty11.04.07 16:50

4 Participants : Patrick, Jean-Laurent (JL), Wil, Tom

Un vieil adage spéléo basque dit que «plus la sortie approche, plus le nombre de volontaires pour le Behiako Lezia se réduit ». Cette fois n’a pas fait exception à la règle. Nous sommes même passés tout prêts du drame : mercredi soir, la sortie est à deux doigts de l’annulation. JF et Manu, affaiblis respectivement par une rhumite (très très rare) et l’examen approfondi de la voûte d’une cave bordelaise (avec le dos), jètent l’éponge.

Le programme de départ était le suivant :
- Patrick, Wil, JL, JF et Tom équipent le Behiako le vendredi, et remontent dans la foulée
- Manu et Benoît nous rejoignent le samedi, pour descente, remontée et déséquipement de Dimanche à Lundi.

Après moults coups de téléphone, il faut se rendre à l’évidence : sauf miracle de dernière minute, nous ne pouvons compter que sur 4 personnes, Benoît n’ayant pas la possibilité de faire la route seul. A distance, je sens que Wil est écoeuré, bien prêt de lâcher l’affaire. Malheureusement pour lui et heureusement pour nous, Flavie a déjà prévu de passer le week end chez sa mère. Du coup, je parviens à le convaincre de maintenir la sortie : on fera ce qu’on pourra à 4 sur une seule sortie, voilà tout. Nous décidons toutefois de ne rien décider définitivement avant vendredi matin et un coup de fil (matinal et sans trop d’espoir) pour nous enquérir de l’état de santé de JF (qui lui n’a rien de matinal).

JL ayant décidé de rester au pays basque jusqu’à Lundi, il part seul. Il nous propose gentiment de nous retrouver tous les 4, jeudi soir, chez ses parents, (à Oraas, à environ 1H du Behiako) pour dîner et dormir.

Jeudi soir :
Patrick partant de Toulouse, Wil et moi nous retrouvons à deux dans la voiture pour faire la route.

Occupés par une discussion animée sur la géopolitique, et pas vraiment attentifs au paysage si caractéristique (chiant, quoi !) de la route de Bayonne, nous loupons la sortie St Geours de Maremne. Jackpot ! La suivante c’est le péage… Evidemment, les douaniers nous attendent, et vu nos têtes de délinquants (surtout Wil), décident de nous arrêter. Le gars a l’air sympa, bien qu’un peu suspicieux : « Vous venez d’où ? vous allez où ? » Quand on lui répond Bordeaux, pour aller vers St Jean Pied de Port faire de la spéléo, il nous répond, l’air soupçonneux : « Vous êtes pas sur la bonne route. » Merci Sherlock ! A sa demande, on lui file nos papiers, pendant qu’il demande si on a de l’alcool ou des cigarettes, et nous informe nonchalamment que si on a du shit, vaut mieux lui filer tout de suite avant que les chiens arrivent et ne le trouvent. Heureusement, Benoît n’est pas là… Pendant que Wil confesse avoir fumé une fois dans sa vie (Honte à lui !), on retrouve l’itinéraire papier. Je le mets sous les yeux du douanier pour lui prouver notre bonne foi. Celui-ci comprend vite qu’il a juste affaire à des boulets qui se sont trompés de route, et devient beaucoup plus sympa. Il nous laisse repartir sans avoir vidé le coffre (plein à craquer, pire que d’hab).

Nous arrivons au lieu dit « Lasbordes », chez la famille Bonnard, aux environs de 20H30. JL est arrivé depuis un moment déjà, Patrick ne tarde pas à nous rejoindre. La maison est dotée d’une agréable terrasse, orientée vers le pic d’Anie. Celui-ci est malheureusement invisible ce soir là, à cause des nuages. Wil prend bien soin d’attendre que Mme Bonnard ait fermé la baie vitrée (invisible elle aussi ?) pour tenter une entrée dans la maison. Sans succès pour ce qui est d’entrer, mais avec un vrai succès comique à l’arrivée. La foule est conquise par son talent d’acteur. Du Chaplin ! A sa décharge, et pour être tout à fait honnête (ce qui est rare dans ce genre de compte rendu) j’étais juste derrière lui, mais j’aurais pu être à sa place. Pour nous remettre de nos émotions, les parents de JL nous paient l’apéro. Mme Bonnard trouve en Patrick un interlocuteur à sa mesure. Un repas fort sympathique s’ensuit, entrecoupé de quelques révélations :
- La surdité croissante de Patrick est due davantage à un excès de sorties spéléo avec Véro qu’à son âge canonique mais néanmoins respectable
- Il existe deux types de spéléos :
1- « Ceux qui apprennent en faisant de l’explo »
2- « Ceux qui… »
On ne connaîtra pas la suite. Un plaisantin coupe: « Ceux qui font de la Gironde, mais c’est pas vraiment de la spéléo ». L’hilarité se répand autour de la table comme une traînée de poudre, à l’idée de la tête que fera Fred Maffre en lisant le compte rendu. Par respect pour l’artiste et malgré mon amour de la polémique, je tairai son nom.
- Je ne sais toujours pas faire le nœud de chaise, mais il n'est pas indispensable alors je vous merde
- Quand Patrick estime une grandeur (longueur, poids, distance, taille…), il faut retirer 30% pour avoir une idée de la réalité
- JL a du mal à se faire aux horaires de réveil des spéléos, beaucoup trop tardifs pour un montagnard pur et dur comme lui

Sur ces bonnes paroles, nous décidons d’aller au lit (vers 0H00), pour un réveil à 7H00. Pour notre plus grand plaisir, pendant qu’on commence le pt’it déj, Mme Bonnard est obligée d’aller tirer « le montagnard » du lit… Comme la veille au soir, le menu est parfait : divers gâteaux, boissons au choix… Trois étoiles pour la chambre d’hôtes…

Vendredi :
Départ aux environs de 8H30 pour Esterençuby, avec halte à St Jean Pied de Port pour acheter du pain et surtout, téléphoner à JF… qui nous répond d’une voix d’outre – tombe, en se pinçant le nez…
C’est mort ! Va falloir faire à 4. Pas vraiment surpris, mais un peu déçus quand même.

Après une courte pause à l’Hôtel - restaurant des sources de la Nive (pub méritée au passage) pour récupérer les clés du cayolar, nous attaquons la montée vers l’entrée du Behiako. Il reste un peu de neige, preuve qu’il y a deux semaines, la route n’était pas pratiquable. Les kits sont déjà préparés, plus qu’à décharger les voitures et à s’équiper.

11H30: Je me colle à l’équipement de la première partie du gouffre. Patrick me file un ou deux coups de main quand ça coince. Tout se passe bien jusqu’au P70. Nous avons pris soin de mouiller la corde prévue pour éviter qu’elle ne soit trop raide. Ben c’était pas une idée de génie… La descente est très désagréable pour moi, la corde fuse, je suis obligé de la serrer à fond pour ralentir. Du coup, je n’équipe pas à une vitesse démoniaque… Arrivé un mètre au dessus du fond, je suis forcé d’effectuer un raboutement de corde : il manque bien 4 mètres pour se poser et être sûr de récupérer la corde (avec l’élasticité) à la remontée. Il aurait fallu ne pas équiper l’un des ressauts au dessus du P70. J’ai équipé très (trop) court pour avoir une chance d’atteindre le fond sans utiliser la corde de secours. Patrick rallonge donc au niveau du fractionnement pendant que j’équipe la vire au dessus du P25 qui attend plus bas. Pareil ! Il manque 2 bons mètres pour atteindre le fond du puits… Je remonte, on déséquipe le début de la vire (qui n’était pas indispensable) et Patrick se dépouille d’un bout de dyneema pour gagner la longueur nécessaire. C’est good. Nous sommes à -180m, il est environ 14H15. JL a déjà battu son record de profondeur. Il est grand temps de faire une pause repas…

« Bon, on y va !? ». Les autres traînent un peu au thé/café, alors je décide d’équiper la suite pour gagner du temps. C’est fou ce que ça les motive pour remballer ! J’ai à peine le temps d’équiper deux ressauts de 10 mètres que Patrick me dépasse comme un V2 en laissant un Wil bouche bée, persuadé qu’il était de prendre la suite de l’équipement. Patrick s’amuse comme un gamin, efficace comme à son habitude. Il prend quand même bien soin de laisser un peu de boulot à Wil pour ne pas le vexer. A la côte -380m, il passe la main. Wil, désabusé, comprend vite qu’il reste à tout casser 20 mètres à équiper. Ce qui reste pour atteindre la salle des pas perdus à -440 m est équipé en fixe, ou peut se descendre en désescalade. Merci les gars !

18H00 : Casse - croûte dans la salle des pas perdus. On a un peu de temps pour aller se balader. Patrick refuse d’aller une fois de plus dans la galerie des gours, qu’il pourrait faire les yeux fermés. Nous nous dirigeons donc vers le carrefour des gypses, bien conscients que nous ne pourrons pas aller au bout. Les galeries sont relativement moches, à base de boue et de chaos de rochers. Seules les volumes sont intéressants, voire impressionnants. Impossible de se perdre, le petit poucet a semé des rubalises et des biroutes à carbure pour indiquer le chemin. Des cordes posées en fixe permettent de temps en temps de descendre des pentes trop raides ou trop glissantes pour la désescalade. On passe un bivouac évident (couverture de survie, biroute, restes de bougie), puis on arrive à la rivière proprement dite. Pour ne pas se tremper la gueule, il faut trouver le shunt. Pas évident. Un marrant a tracé une flèche à l’acéto au dessus d’un soupirail ensablé. Je m’engage, sur l'indication de JL qui pensait avoir trouvé le passage. En pure perte.

Patrick, vexé de ne pas aller plus loin, décide ("presque" spontanément) de s’engager en éclaireur dans le lit de la rivière. JL, Wil et moi commençons à être claqués. J’étouffe des baillements en attendant le retour du Maître (« Gollum... »). Celui-ci ne tarde pas trop. Ca ne passe pas, à moins de se foutre carrément à la baille. A ce moment là, nous sommes plus ou moins décidés à faire demi - tour. Déçu de n’avoir pas pu faire de belles photos, titillé par Patrick qui me reproche de l’avoir envoyé dans la rivière mais de pas être foutu de faire 10 mètres de plus pour trouver le passage, je me démerde pour passer sur l’un des bords du « canyon ». Sans problèmes. Au bout de quelques dizaines de mètres, je trouve une corde pour éviter l’actif. J’appelle les autres. Seul Patrick me rejoint. Les parois du canyon sont jolies, et on trouve enfin quelques concrétions. Malheureusement, il commence à se faire tard, et Wil et JL sont restés derrière. Après quelques photos, nous faisons demi-tour. Sur la topo, nous estimons être à peine parvenus au tiers du shunt. Le carrefour des gypses est décidément trop loin pour être atteint en une seule journée (équipement + balade + déséquipement). Nous récupérons Wil et JL dans la salle précédant le canyon, emmitouflés dans une couverture de survie. On attaque la remontée vers la base des puits.

22H30 : Nouveau repas dans la salle des pas perdus. Wil n’a pas l’air bien. Bweeuuarrrr !!!... L’avantage avec le hachis - parmentier Bolino, c’est que ça a la même gueule à l’aller qu’au retour… La salle est maintenant beaucoup plus concrétionnée qu’avant notre arrivée… Nous sommes tous plus ou moins claqués, la remontée va être longue. Patrick se propose pour déséquiper. Personne n’insiste pour le remplacer. Nous prenons notre temps, chargés comme des bourriques. L’ascension se fait à une allure de tortue. Vers -250m, « rancho » Wil, passé devant, embarque la corde avec son kit. Sur mes conseils, il la remonte pour nous la lancer. Le « texan » réussit un coup de maître, presque irréel : d’un seul jet vigoureux, il arrive à pièger une concrétion, située à au moins 4 mètres à droite de l’objectif visé. Comme souvent dans ces circonstances, la corde, évidemment, se coince. Tous ceux qui connaissent Wil imagineront sans peine le bonheur ineffable que cet évènement suscite alors chez lui… Quelques minutes, une descente, quelques jurons, et une remontée plus tard, la voie est libre.

Environ 4H15 : -180 mètres. Il faut se rendre à l’évidence : chargés comme nous le sommes, on est pas sortis avant 8H du mat. Nous décidons alors de laisser les kits de corde là où ils sont, et de remonter à vide. Ca daille, mais il faudra revenir Dimanche, frais et dispos, pour récupérer les kits et déséquiper le reste.

Cette fois, je passe devant. Avec un seul kit au cul, ça change tout. La motivation retrouvée et les coups de barre oubliés, le P70 passe comme une lettre à la poste. J’enchaîne la suite sans m’arrêter, puis j’arrive en bas du premier P25. Bizarre… A la descente, il n’était pas si arrosé. C’est fou ce qu’une douche froide incite à ne pas lambiner… Je comptais prendre mon temps pour attendre Patrick, je change rapidement d’avis. J’attends finalement dix bonnes minutes dans le méandre au dessus du puits. Le courant d’air est abominable ! J’entends enfin le bruit caractéristique d’un kit que l’on balance. Je gueule un coup. Ok, tout va bien derrière. La fin n’est pas méchante : plus que le méandre et le puits d’entrée.

Environ 5H00:
Je suis dehors. Il fait beau, mais le vent est absolument glacial. Il n’y plus trace de neige, ce qui explique le puits abondamment arrosé. Je me mets en quête des clés du cayolar. Et là, je regrette de n’avoir pas prêté plus d’attention aux explications de Wil et JL sur la planque. Forcé d’attendre Patrick, je gèle littéralement sur place. Un bon quart d’heure plus tard, celui-ci me rejoint. Direct au cayolar, par binôme. On se fait (encore !) un repas en attendant les autres. Je vois vraiment pas comment on peut perdre du poids en faisant de la spéléo… ! Vers 6H00, Wil Glagla et JL tapent à la porte. Au plumard ! Il parait que je me suis effondré, et que j’ai ronflé comme un cochon. Je gage que tous ceux qui ont déjà dormi près de moi à la suite d’une grosse sortie (ndlr : Christophe, par ex) en seront éminemment surpris.
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Tom
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MessageSujet: 6-7-8/04/2007 Behiako Lezia + Trou des Landais (64), 4 pers   6-7-8/04/2007 - Behiako Lezia/Trou des Landais (64) (4 pers) Empty11.04.07 16:51

Samedi:
12H00 : Des tambourinements répétés et des voix nous sortent de notre torpeur. Nos visiteurs se présentent : Serge Planès et Eric du club Leize Mendi, qui bossent sur le massif d’Urkulu. Ceux-ci, très sympathiques, nous indiquent avoir été contactés par JF quelques jours avant la sortie. Ils nous demandent l’autorisation d’utiliser nos cordes. Patrick (Wil, JL et moi avons bien essayé d’en placer une, mais bon…) leur explique la situation. Un peu déçus de ne pouvoir aller au fond, ils nous expliquent qu’ils ont quand même envie de se cramer un peu. Ils envisagent de remonter quelques kits pour nous (Yes !!!). Sans doute (inconsciemment) un brin manipulateur, je glisse un « à mon avis, c’est pas faisable de les remonter tous ». Le défi est lancé. C’est peut être à imputer à mes ascendants à moitié basques, mais je sais que si on me disait ça, je ferais tout pour prouver le contraire…

Un bon petit repas (j’ai perdu le compte…) pendant que nos sauveurs s’équipent au loin, puis nous décidons de prendre la voiture pour aller nous balader plus haut, sur le lapiaz. Quelques photos, une marche au mieux très légèrement digestive, et mes compères s’allongent dans l’herbe. Les nuages montent, le temps va tourner à l’orage. Nous décidons de rentrer au cayolar pour nous coucher.

Impression de déjà vu : un bruit de moteur et des voix nous sortent de notre torpeur. Il est environ 17H30, Serge et Eric sont de retour. Ils nous annoncent qu’ils ont entièrement déséquipé le gouffre et remonté tous les kits. Je vois JL qui, dans l’ombre et en silence, exulte. Nous sommes tous ravis de ne pas avoir à redescendre, et remercions chaleureusement nos renforts. On leur offre le café/thé (c’est la moindre des choses). Ce n’est pas évident, mais quand Patrick reprend son souffle, nous arrivons à glisser quelques phrases. A un moment, je lève même le doigt pour essayer de prendre la parole, sans succès. Non contents de nous avoir offert une journée de plaisir supplémentaire, Serge et Eric nous indiquent alors comment accéder à une grotte école très concrétionnée : la grotte des Landais située sur la commune de St Michel. Nous la mettons au programme du lendemain.

18H30 :
Direction le restau des sources de la Nive. A peine arrivés, je me jette sur Patrick pour l’empêcher d’aller en premier aux toilettes. Le deal, c’est que Wil doit me remplacer dès son retour d’ « expédition », pour que j’échappe moi aussi à l’odeur pestilentielle. Apéro, menu à 18 euros (très bon, copieux) pour JL, Wil et moi, garbure et cuisses de grenouilles pour Patrick. L’ambiance de la salle du fond est chaleureuse, avec vue sur la Nive. Très sympa, à recommander.

22H00 :
Retour au cayolar. Je propose à Wil, qui a dormi dans le lit la veille, d’échanger avec moi. Il accepte de bonne grâce, avant de demander : « Il est confortable, au moins ton matelas ? » Ma réponse ne le satisfait visiblement pas. Il bafouille une explication du genre « Ah oui, mais non, ça va pas être possible », et s’installe plus confortablement. Veinard…

Dimanche:
8H00 : Patrick et JL ont ronflé comme des sangliers d’Ukerdi (petits sangliers). Les dénégations de Patrick, qui jure n’avoir pas dormi, nous laissent franchement sceptiques (comme la fosse). Pt’it déj, nous rangeons le matériel, nettoyons au mieux le cayolar, et chargeons les bagnoles. Objectif du jour : la grotte des Landais.

On s'arrête au restau pour poser les clés, remercier la patronne, et boire un café. Celle-ci propose gentiment, une fois de plus, de nous les offrir. Un peu gênés, nous la remercions mais refusons son geste. Ces gens là sont super commerçants: on ne peut même pas dire qu'on ait sympathisé puisqu'on a pas vraiment eu l'opportunité de discuter avec eux. De la gentillesse gratuite, quoi! Je ne sais pas pour les autres, mais moi, ça me donne envie d'y retourner…

La route se fait sans histoires, hormis un presque - rentrage dans le cul des voitures : Patrick suit d’assez loin. J’imagine qu’il parle et regarde JL en conduisant, la main de JL se tendant vers le volant de temps en temps, fébrilement, pour corriger les trajectoires. Il ne voit pas que je m’arrête, et pile au tout dernier moment. Il trouve quand même le moyen de m’engueuler avec aplomb…

Grâce aux explications détaillées de nos deux spéléautochtones, nous trouvons sans problème la maison du propriétaire du terrain sur lequel se trouve la grotte. Il y a du monde dans la maison, mais les occupants refusent de nous ouvrir. A chaque fois que Wil et moi frappons à la porte, un gamin se fait engueuler. Nous prenons plaisir à frapper une dernière fois, pour nous assurer de l’existence d’un lien de cause à effet. Toujours pas de réponse. Tant pis, on y va !

Après avoir garé les voitures sur le bas côté, nous embarquons le matériel nécessaire sur le chemin privé qui mène à la grotte. La marche d’approche est très courte. L’entrée, facile à trouver, se situe dans une pente boueuse, extrêmement glissante. Il s’agit d’un puits d’une dizaine de mètres de profondeur, d’environ deux mètres de large. D’après Serge, il est possible de faire une boucle. C’est ce que nous décidons de tenter. Wil équipe sous les quolibets (boucle trop longue!), pour dérouiller ses neurones de l'équipement, restés engourdis lors de la sortie au Behiako.

La grotte est dotée d’une rivière dont le débit est assez important : nous l’observons après avoir descendu un deuxième petit puits arrosé. Nous commençons par suivre le courant, mais nous sommes vite arrêtés par une cascade assez haute. Demi-tour : on va suivre la rivière dans l’autre sens. La progression n'est pas très technique mais assez physique. On se tape une bonne suée. Jusque là, les concrétions se font plutôt rares ou bien sont très boueuses. Un coup de Kärcher ferait des miracles. Pause repas, cul de sac, demi tour, et arrivée dans une salle joliment concrétionnée, avec des griffades d'ours en bout d'une des galeries. Les ours n'étant pas réputés pour leur dextérité avec une corde, nous en déduisons qu'elles doivent dater d'une époque où il existait un accès horizontal plus aisé.

Après quelques tentatives moyennement fructueuses pour prendre des photos, Patrick se met en quête de la suite de la balade. Il ne tarde pas à flairer le courant d'air qui indique la direction du puits d'entrée. L'accès étant relativement bas et humide, nous décidons courageusement d'attendre confirmation formelle de sa part avant de le suivre… C'est bien ça, on peut apercevoir la lumière du jour et la corde.

JL et Patrick partent déséquiper la deuxième longueur de corde. Wil et moi, pendant ce temps, réalisons quelques prises de vue dans la galerie terminale. Quand on prend vraiment le temps, le résultat est là. Le temps que l'on réussisse quelques sympathiques photographies (merci Wil), Patrick et JL partent aux voitures.

15H et quelques:
Toujours pas de proprio en vue. Nous rejoignons nos comparses, qui sont en train de faire une séance torse poil et slip kangourou sur la route, heureusement très peu fréquentée. Vu l'heure, nous décidons d'aller laver le matos au gave, pour éviter d'avoir à faire le gros du boulot à la maison. Ni lavé, ni habillé de frais (je commence à sentir ma propre odeur), je mets le contact. Les roues avant patinent dans l'herbe, impossible de bouger la voiture! Malheur! J'insiste, aidé par Wil et JL qui poussent de toutes leurs forces. Sans succès. J'invite Wil à prendre ma place. Sur les conseils de Patrick, celui-ci redresse les roues. Je me cale contre le coffre de la voiture avec Patrick, JL prend appui sur le montant de la porte passager. Wil embraye, accélère, nous poussons de toutes nos forces… Les roues patinent…Wil insiste, nous aussi. A l'heure où j'écris ce compte rendu, je ne sais toujours pas comment nous avons pu sortir la voiture. En effet, à ce moment là, JL, idéalement placé, se fait copieusement crépir la gueule et toute la face avant avec la boue projetée par la roue avant. Plié en deux de rire, je n'ai pas dû être d'une grande efficacité pour pousser… Impossible de m'arrêter… Quand je vois le regard de JL qui se retourne, c'est pire encore: on dirait un chat qui a échappé de justesse à la noyade… Wil sort de la voiture, auréolé de gloire par son succès, et explose d'un rire mêlé de culpabilité. Patrick, les yeux rieurs, fait bonne figure. JL rit jaune (enfin marron)… Un couple choisit ce moment là pour passer en voiture. Ils ralentissent. Patrick leur lance: "Il s'en est pris plein la gueule !". Eux aussi se marrent comme des bossus… Merci, merci JL pour ce moment de pur bonheur. Ca fait des années que je n'avais pas ri comme ça… Pendant que Wil et moi essayons de contenir notre hilarité, notre golem se retrouve en slip (parait que les vêtements sont partis à la poubelle le lendemain) au milieu de la route, copieusement arrosé par un Patrick compatissant. Plutôt que d'aggraver notre cas, nous décidons de prendre un peu d'avance. Je fais demi-tour, et m'arrête auprès de Patrick pour lui indiquer qu'on se rejoint au gave. Je ne résiste pas au plaisir de remercier JL avec effusion… Sa réaction un rien épidermique (Un "barrez vous" à la fois comique et compréhensif, qui veut dire "à votre place, je réagirais pareil") relance nos spasmes zygomatiques.

Ce week end mémorable se conclut par une halte au gave pour nettoyer une partie (nous en oublions un bon tiers dans les voitures) du matériel, et un nouveau repas chez la famille Bonnard. Toujours une bonne conserve à ouvrir en cas d'urgence, un accueil authentique, un spectacle son et lumières (orage sur les Pyrénées) pour animer le repas, c'est la bonne adresse du coin!

21H:
Il est temps de rentrer sur Bordeaux, sous une pluie torrentielle.

Merci encore:
- à la famille Bonnard: les parents pour leur accueil, JL pour son sens du comique de situation qui rentre désormais dans la légende !
- à Serge Planès et Eric: pour avoir remonté les kits, déséquipé la fin du gouffre, et nous avoir indiqué une grotte facile et sympathique. A quand vous voulez pour une explo ou une classique en interclub !
- au patron et à la patronne de l'Hôtel restaurant des sources de la Nive: pour le cayolar gratuit, les cafés offerts, leur gentillesse. Allez y, vous ne serez pas déçus !
- au douanier: pour ne pas nous avoir fait vider la voiture, et pour ne pas avoir coffré Wil.

Je garderai vraiment un excellent souvenir de ce week end…
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Fred Maffre
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Fred Maffre


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MessageSujet: Re: 6-7-8/04/2007 - Behiako Lezia/Trou des Landais (64) (4 pers)   6-7-8/04/2007 - Behiako Lezia/Trou des Landais (64) (4 pers) Empty12.04.07 12:10

bounce super ce compte rendu, il est vrai qu'avec Wil on ne peut s'ennuyer sur la route. Comme avec J.F., une nuit d'il y a bien longtemps, qui pour animer notre soirée avait eu la bonne idée de percuter un dromadaire traversant la route et mettre hors service sa voiture ...
Quand à la remarque sur la Gironde, je suis tout à fait d'accord ..... avec Lao Tseu qui disait : Ceux qui en parlent le plus, le connaissent le moins !!! Tom tu feras passer à qui de droit lol! :cddd:J'attends d'ailleurs les amateurs pour aller terminer la topo à Augey
dans la galerie supérieure et ensuite on en reparle :frtgs:
Bon c'est pas tout ça mais il faut que je termine le report informatique de la grotte de l'Ours (Lot-et-Garonne) pour Didier. Mince pas en Gironde :qsss:
Par contre, des infos plus précises sur les objectifs de la sortie à la Pierre pour une nouvelle zone ??
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MessageSujet: Re: 6-7-8/04/2007 - Behiako Lezia/Trou des Landais (64) (4 pers)   6-7-8/04/2007 - Behiako Lezia/Trou des Landais (64) (4 pers) Empty

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