Départ de Bordeaux à 5h, première étape : Libourne pour retrouver Laurent, plongeur souterraine PS3, et Guillaume, plongeur mer curieux de découvrir le milieu souterrain, ensuite direction le Lot.
Après un détour par Souillac pour récupérer un bi 7L, nous arrivons à la source de Landenouse.
La source est maçonnée d’un mur formant un carré de 5x5m et équipée d’une échelle pour descendre jusqu’à l’eau (attention le dernier barreau de l’échelle est rompu). Le niveau d’eau est relativement haut environ 6 m. Laurent plonge directement en saut droit. Pendant que nous descendons à l’échelle.
Pour cette plongée, nous sommes tous trois équipés avec une configuration dorsale, soit deux bouteilles de même volume dans le dos. Dans mon cas, il me faut faire particulièrement attention. Mes blocs ne sont pas équipés de protèges robinets, il ne faut donc pas heurter le plafond. Nous plongeons selon la règle des cinquièmes. Nous ferrons demi-tours lorsque le premier d’entre nous aura consommé 1/5 de ces réserves d’air. Comme c’est la première fois que nous plongeons ensemble tous les trois, interdiction strict de lâcher le fil.
L’entrée de la galerie en fond de vasque est à -6m. Après avoir passé un cône d'éboulis nous atteignons -15m via un petit rétrécissement en hauteur, qui ce passe néanmoins aisément. Nous progressons dans la galerie en palmant en grenouille pour évider de soulever l’argile du sol et du plafond. J’ouvre la palanqué, Laurent la referme. Guillaume ignorait quelles seraient ses sensations sous terre, mais il semble aussi à l’aise qu’un poisson cavernicole. Lorsque nous atteignons 200 m, Laurent me fait signe de repartir vers la sortie. Nous nous croisons donc avec Guillaume sans que l’un ou l’autre ne lâche le fil. De retour à 100 m de l’entrée, Laurent me propose un exercice de dévidoir. Mon dévidoir principal me pose souci, d’une part, la dragonne est tombée, je suis obligée de toujours le tenir à la main. D’autre part le mécanisme fonctionne mal. Bien que je sois stable, il y a de plus en plus de touille au tour de moi. En regardant le plafond j’aperçois une main, au-dessus de moi, saupoudrer de l’argile. Pour ne pas perdre de temps, je range le dévidoir principal pour prendre mon dévidoir de secours. Je fais un cabestan (avec mes gros gants) indiquant la sortie puis tire un peu de fils. Laurent m’indique la fin de l’exercice. Retour dans la vasque, remontée le long de l’échelle, séchage et débriefing.
Plutôt que faire des cabestans sous l’eau et des nœuds d’arrêts pour indiquer la sortie, Laurent est favorable au tout caouèche (élastique coupé dans une chambre à air de voiture) et aux flèches plastiques, plus visuelle en cas de problème à la sortie.
Petit tour par le resto de Cajarc et retour sur Bordeaux.