• Lieu : Gouffre des Charentais
• Personnes présentes (6) : Jean-Pierre, Yann, Dom, Marion, Tom, David
• Temps : 18h
2e visite organisée par notre ami Jean-Pierre au Gouffre des Charentais. Départ vendredi
soir pour Jean-Pierre, Yann, Tom et Marion au gîte situé à Arreau. Départ samedi matin
à l'aube pour Dom et moi pour rejoindre le reste de l'équipe vers 8h à Arreau.
Nous sommes à pied d'oeuvre à 9h où nous retrouvons Dominique (le frère de Jean-Pierre)
qui va nous accompagner dans ce périple. La marche d'approche dans le torrent escarpé
donne le ton de la sortie. Nous entrons sous terre vers 10h avec pour objectif d'aller faire
des photos dans le réseau des Mirauds. Nous embarquons aussi le perforateur et du matériel
pour faire une escalade de 10m identifiée au fond de ce réseau.
Descente sympathique avec quelques réjouissances à base de coulées de calcite, gours
et buissons d'aragonites pour nous allécher. Après la descente du magnifique P49 arrosé
nous descendons ensuite dans un méandre beaucoup plus physique qui nous emmène jusqu'au
réseau des Mirauds. Après une petite collation aux alentours de 14h nous attaquons les choses
sérieuses : nous progressons à travers des buissons d'aragonites à perte de vue avec des
formes toutes aussi surprenantes les unes que les autres. Du gypse aussi un peu partout,
bref une pure merveille.
Dominique et Jean-Pierre tentent ensuite de nous perdre dans un réseau labyrinthique où
les galeries communiquent toutes entre elles. Jean-Pierre, épaulé par Marion et Yann,
s'attaque à la topographie de certaines de ces zones fraîchement découvertes pendant
que nous filons avec Tom et Dom jusqu'à la fameuse escalade.
Nous commençons par faire une trentaine de mètres de 1ère très jolie au fond de la galerie
en accédant à un passage bas découvert par Dom. Puis Tom attaque l'escalade dans une
coulée de calcite. Premier obstacle : impossible de poser un ancrage dans la coulée qui est
fragile et creuse. il faut donc se tourner vers la paroi opposée surplombante. Après 3 goujons
plantés de manière acrobatique d'une main de maître par Tom, nous sommes rejoints par les
autres qui ont terminé leur mission.
Proches de lâcher l'affaire vu l'heure tardive (19h), Dom remet une pièce dans la machine
et me pousse dans mes retranchements pour que je continue l'escalade. Bon ok j'y vais.
Je finis par me glisser en opposition en haut entre la coulée de calcite et la paroi opposée.
Je pose un nouvel ancrage et je pars pour voir si ça continue. Une vingtaine de mètres
de 1ère et ça bloque de nouveau. Je fais demi tour en laissant la corde statique en place
pour le cas où d'autres voudraient persister dans cette voie.
Nous attendons Jean-Pierre qui tient absolument à topographier cette nouvelle partie puis
nous repartons car il commence à se faire vraiment tard (20h). Nous sommes de retour
sur notre lieu de repas vers 21h30. Une petite collation et nous attaquons la remontée
infernale vers 22h. Nous rejoignons la base du P49 un peu avant minuit et là c'est parti
pour une bonne séance de pelage de miches le temps que tout le monde remonte.
Jean-Pierre, Yann, Dom, Marion, Tom et c'est enfin mon tour : je suis frigorifié.
En haut du P49, j'attends Dominique qui ferme la marche lorsque c'est le drame ...
J'entends un grand bruit et des jurons. Je m'approche du puits et je vois Dominique
dans le noir et son casque 50 mètres plus bas qui avait décidé de se faire la mâle.
Je l'éclaire depuis le haut avec ma longue portée pour qu'il fasse sa conversion et
retourne chercher son casque en bas du puits. Miracle la lumière fonctionne encore
mais le casque est bien fracassé.
Après ce petit intermède nous repartons et croisons Tom qui était redescendu voir
ce qu'on faisait compte tenu du retard pris. Tout le monde repart et on ressort du
trou vers 3h30 du matin. Encore une petite marche de retour et nous arrivons aux
voitures vers 4h.
De retour au gîte nous nous jetons sur le gratin dauphinois et les steaks hachés
préparés par la famille Fischer. Quelques douches plus tard, il est 6h du matin et
grand temps d'aller se coucher. Environ 2 secondes pour s'endormir ...
Mentions spéciales pour Yann qui sort avec le GESA pour la 2e fois seulement,
Marion avec son mental d'acier qui augmente considérablement son record personnel
de temps passé sous terre au cours d'une sortie, Dom que j'avais récupéré à 5h du
matin la veille et enfin Jean-Pierre qui nous a montré des ressources physiques
impressionnantes.
David.
