Cette sortie était donc une continuité de la sortie Coume. Pour moi continuer à équiper et pour certains se remettre dans le bain avec des petites cavités voir les réconcilier avec la spéléo. But qui a été atteint.
Nous sommes donc arrivés au gîte le vendredi soir, petit gîte sympa, pas cher et qui a plu à tout le monde à Costes sur la commune de Caniac du Causse. Adresse à retenir pour les prochaines sorties Lot. Le vendredi arrivée des deux groupes entre 21h et 22h pour les derniers, petite mise au point sur les préférences de chacun qui veut faire quoi, qui va avec qui, cela, je dois l’avouer avait été décidé dans la voiture de Fred
Nous avons donc fait deux groupes pour le samedi :
1er groupe : Fred L, Aurélie, Laurent, Bernard et moi.
2e groupe : Manu, David, Cachou, Carole et Véro H.
Pour le samedi le 1er groupe est parti pour l’igue de St Martin et le 2e Igue de Crouzate.
L’igue de St Martin se trouve sur la commune du Bastit, j’avais prévenu au préalable le propriétaire (c’est obligatoire pour cette cavité), nous avons donc fait un petit tour à la Commanderie afin de savoir aussi où se trouvait la cavité, prise de contact avec la propriétaire qui nous a même montré des photos de ce que nous allions faire.
En premier nous avons été repérer l’entrée et retour à la voiture pour nous changer où nous avons même eu droit à un socatira sur la longe d’Aurélie
(faut dire que le bout été vraiment court). Ensuite remontée du petit raidillon pour arriver à l’entrée de la grotte, finalement tout le monde suivra avec un peu d’attente vue que j’ai pris mon temps pour équiper. Comme d’hab.
Je m’attaque donc au premier puits avec Fred qui surveille et qui m’annonce une fois mon oreille de Mickey faite qu’il n’y a pas assez de corde au dessus pour faire une clé,
donc rebelote je donne un peu plus de corde sur le haut et je commence ma descente dans l’antre qui se profile, un truc énorme, tout ce que j’aime.
La première partie était plus intime mais après avoir passé la tête, je dois dire que j’ai eu un petit moment de panique
J’ai commencé à descendre la grande pente qui m’appelait vers le bas, là au beau milieu, je dis à Fred que ça ne va pas, mais pas du tout
et il me propose gentiment si je veux qu’il me rejoigne, ce que je ne vais pas refuser. (merci corde de secours)
Finalement, je reprends un peu sur moi et je continue à descendre jusqu’à une énorme stalactite sur laquelle je m’appuie un instant le temps que Fred me rejoigne. J’avais repéré quelques spits, sur le coup je croyais ne pas pouvoir les atteindre et à force de coups de pied aux fesses j’ai fini par me rapprocher d’une belle draperie, sur laquelle j’ai installé mon double amarrage pour continuer la suite. (installation épique, vue que je ne voulais pas lâcher mon descendeur mais Fred m’a tapé sur les doigts pour que je le laisse tranquille,
allez retourne-toi, utilise tes deux mains… et j’en passe) Descente interminable sur une pente à moitié glissante, j’aperçois enfin le fond, du moins je le suppose. Au début je pensais arriver en bas mais vue qu’en cours de route ça commençait à frotter j’ai dû remonter jusqu’à un spit que j’avais croisé et que je n’avais pas voulu prendre (erreur de ma part) du coup conversion et compagnie, installation du fractio. Que je m’applique à bien faire et là une nouvelle fois Fred m’annonce qu’il ne peut même pas faire sa clé pfff, grrgrgrgr, grosse suée, (qu’est-ce qu’il fait chaud dans cette grotte)
je rajoute du mou mais ça ne suffit pas encore, du coup Fred me dit de poursuivre et qu’il l’arrangera. J’arrive en bas du premier puits, sur un gros éboulis.
On crie à tout le monde qu’ils peuvent enfin descendre. J’attends Laurent qui avait la suite des cordes. Et je commence à équiper une main courante avec un petit ressaut pour arriver jusqu’à la boite aux lettres. Là je passe la main à Fred et finalement j’ai bien fait
car normalement on devait attaquer le P2 après la boite aux lettres et on avait évidement déjà pris la corde prévue pour plus celle de secours. Du coup décalage dans les cordes. On attaque le P2 avec la corde prévue pour le P3. Très beau puits par ailleurs avec de belles colonnes. Là Fred équipe et alors je l’entends dire qu’il n’a pas assez de corde pour arriver au fond. Malheur, non pas ça.
Il remonte jusqu’à la terrasse où on l’attend avec Laurent. Là il prend la 13 mais trop courte, il met donc la 17 qui suit, arrive jusqu’à un fractio et finit avec la 13 plus un bout de sangle. Le travail…
ces deux cordes étaient prévues pour les deux ressauts finaux que nous n’avons donc pas fait. Mais nous avons atteints l’objectif des grands puits ensuite c’était de la balade sans grand intérêt il faut l’avouer. Nous avions fait le plus joli jusqu’à la base du dernier puits.
Au repas, nous avons eu droit à la cafetière de Laurent
véridique, il avait amené une petite cafetière. Petites séances de photos et remontée avec Bernard qui déséquipera la première partie et Laurent qui prendra le relais. Sur la dernière tirée Laurent avait refilé son kit à Aurélie pour pouvoir prendre celui des cordes. Moi j’avais proposé de le prendre en plus du mien, Aurélie a voulu le prendre et l’a abandonné en court de route car elle l’avait coincé et n’arrivait pas à le sortir…
Bernard qui suivait a bien essayé mais lui aussi l’a recoincé
et il l’a laissé à Fred qui est sorti avec deux kits.
Entrée 10h30-sortie 18h30 pour le dernier.
Belle sortie.
Le soir excellent repas, gros apéro avec foie gras, champagne, porc au lait de coco et hachis parmentier fait maison, plus fromage et dessert.
Le lendemain on avait prévu une autre petite cavité pour finir le week end.
Manu, David et Véro sont partis faire l’igue St Martin et les autres on avait décidé d’aller faire l’igue de Fauvelet.
Ah oui l’igue de Fauvelet, que dire…
la Braunie est un vrai labyrinthe, tout se ressemble et même avec les indications nous avons tourné en rond pendant deux heures. Nous avons trouvé pleins d’autres cavités mais celle-là pffff du coup on a fini sur un arbre à faire faire des passage de nœud à Laurent, Bernard, Aurélie et Carole. Et retour au gîte à attendre l’autre petit groupe. Résultat nous avons décidé d’y retourner mais avec une carte IGN, ou bien quelqu’un qui connaît le trou.
Je sais que Fred se fera un plaisir de commenter ma descente et je lui en laisse le plaisir.