Compte rendu du camp spéléo du GESA
29 juillet au 13 aout 2006
Nous avons eu 23 participants :
Patrick Frei, Denis Vrit, Argitxu Vrit, Txomin Vrit, Bernadette Vrit, Cachou Thiebaut, Yann Bariou, Philippe Méchin, Emmanuel Casse, Adriaan Daem, Aude Fort, Jean-Laurent Bonnard, Marc Monteil, Florence Paoli, Thomas Fischer, Blandine Font, Jean-François Hayet, Véronique Tournaire, Laboury Wilfrid, Christophe Suaud, Carine Bigot, Delphine Talbot, Renaud Tengatini.
Bilan spéléo :
Nouvelles découvertes en prospection :
Droundak :
7 nouvelles petites cavités ont été trouvées sur Droundak, repérées et marquées de H 235 à H 241 . Nous avons senti un courant d’air significatif dans le H 241 à - 4 m. Une étroiture nous bloque l’accès à un puits d’un mètre de diamètre. Nous reviendrons travailler sur ce trou ultérieurement. Le H 235 dans le talweg du cayolar à la limite du flysh et du calcaire nous a mobilisés pour de la désob. Les avis sur la suite sont partagés. Notre inventaire sur Droundak compte désormais 143 cavités.
Ukerdi :
L’ARSIP nous a demandé de revoir la zone à l’ouest du SIMA 1748, bordée au nord par le réseau de l’UK 4.
Nous avons réalisé une prospection méthodique, en balayant 18 carrés de 100 m de côté. Nous avons repéré et marqué 25 cavités de UK 610 à UK 634. Certaines étaient déjà connues. La plus profonde fait 10 m. Une seule semble être intéressante moyennant une désobstruction de blocs de 200 Kg masquant un puits profond d’une dizaine de mètres voir plus.
Redescente de trou :
Grande Glacière d’Utzi (Pente nord-nord-est de l’Utzi)
Nous avons revisité et topographié la grande glacière d’Utzi jusqu’au fond à -110m. Dans l’étroiture de l’entrée, nous avons senti un courant d’air respirant qui change de sens régulièrement.
Une multitude de papillons tapissaient les parois jusqu’à -50 m. Nous avons laissé 2 lucarnes que nous reviendrons voir ultérieurement. D’après les premiers explorateurs du Clac (Michel Tricoche, Marc Bellanger …), l’une d’elles s’ouvre sur une salle de 20 m de diamètre avec des phénomènes de soutirage dans une trémie. Un courant d’air avait été senti à l’époque.
Nous n’avons rien trouvé de mieux, pour l’instant …
Hirou-Lezia ou H 156 (Droundak)
Alain Bressan nous avait signalé une lucarne dans l’Hirou-Lezia (- 100 m). Une équipe est allée voir, la lucarne en question rejoint le puits principal en bas sur la trémie terminale. Le névé qui avait été signalé à l’époque a disparu. Il ne semble pas y avoir de suite possible.
Le Sima 1748
L’ARSIP nous a demandé de redescendre le SIMA 1748 qui avait été exploré il y a 26 ans par le SC Gascogne (Alain Bressan, Joêl Danflous, Bubu …). Un glacier épais de 100 m obligeait les explorateurs à descendre entre le glacier et la paroi dès – 80 m jusqu’à – 140 m environ. Ensuite, ils progressaient dans une suite de puits parallèle pour atteindre la côte – 241m.
Il nous a fallu 2 séances pour nettoyer et sécuriser l’imposante entrée de ce gouffre de 25 m de diamètre. Nous sommes descendu jusqu’à environ – 110 m. Il n’ y avait plus de glacier mais, à la place, un vide gigantesque nous laisse de belle perspective.
Bilan général et anecdote
Nous avons découvert 31 petits trous sur les 2 zones confondues, le plus profond fait une quinzaine de mètres. Seulement 2 retiendront notre attention pour des désobstructions ultérieures.
Il nous reste à faire :
* Le trou de la sieste (- 80m) : il faut descendre un puits de 10 m à – 50 m. Une étroiture humide et soufflante reste à forcer à – 80 m.
* Revoir les lucarnes de la Grande Glacière d’Utzi et la salle de 20 m de diamètre avec ses soutirages.
* Descendre le SIMA 1748.
* Désobstruction sur 1 m au H 241, pour atteindre un puits.
* Désobstruction sur Ukerdi de l’UK 633 où il faut enlever quelques gros blocs de 200 kg.
* Trouver une rivière …
Il a fait beau la première semaine et froid et humide la deuxième semaine sur Droundak. Certaines journées n’ont pas dépassé les 6°C. Par contre, sur Ukerdi, à 4 km à vol d’oiseau, c’était le grand beau temps tous les jours. Certains sont rentrés avec des coups de soleil.
C’est au milieu du camp, dans une ambiance quasi hivernale, que nous avons pris la décision de faire tomber la façade du cayolar qui menaçait de tomber. Un renfort de 14 petit bras musclés venait prendre le relais de la première semaine. Il y avait 5 ou 6 chefs de chantier, quelle animation ! Nous avons pu remonter le mur avant la nuit et faire un copieux repas à l’abri du regard des étoiles. Nous étions alors 23 dans le cayolar, qui de mémoire de spéléo, n’a jamais connu une telle affluence. Pour corser l’affaire, nous avons fêté l’anniversaire de Wil et de Karine, Manu avait amené des cotillons. Les alliances se sont vites faites. Nous avons un seul blessé à déplorer. C’est Philippe qui a reçut un cotillon dans l’œil de la part de son ancien ami Yann.
Tous les jours, les personnes qui étaient d’intendance au camp ont réalisé des travaux pour agrémenter notre petit confort. Ainsi, une douche en dur a été réalisée. Même les Belges qui nous ont rendu visite étaient bluffés. La façade du cayolar a été cimentée pour éviter d’être décoiffé quand on boit la soupe. Des spéléos qui n’aiment pas les courants d’air, c’est un comble. Une petite terrasse avec un écoulement fluvial a été réalisée pour faciliter les corvées de vaisselle. Le cayolar s’est agrandi d’un abri pour le bois de chauffage. On peut compter un banc de plus dans le cayolar pour que tous nos amis puissent s’asseoir, on dit merci Michel. Et pour éviter que les chevaux, vaches et brebis viennent tout détruire, nous avons réalisé une clôture avec du fil barbelé.
L’ambiance du camp était sympathique. Le soir, quand il faisait trop froid pour jouer à la pétanque, nous faisions des parties de carte.
Sinon, pour les anecdotes, je laisse chacun libre de raconter la sienne.
Jean-François