Grotte de Thaïs - Drome (Plongée souterraine)
• Lieu : Grotte de Thaïs - Drome
• Personnes présentes : Vincent LIGNIER, Carlos PLACIDO (Mowgli, si vous ne voulez pas le vexer), Emilie PERRET
• Plongée t = 31 mn / Pmax = 8,5m / L = 130m - Marche d'approche 20 mn
Laurent GARNIER , propriétaire de la grotte de Thaïs, profite de la saison hivernale pour faire l'entretien de la grotte, nous profitons de sa présence et donc de l'ouverture de la grotte pour nous balader dans les siphons. La galerie principale est équipée en fixe avec de la grosse corde, il n'y aura donc pas besoin de poser du fil.
Rendez-vous donné 9h à St Nazaire-en-Royan, sur les berges de l'Isère. J'arrive sur le coups de 8h30 pour prendre un peu d'avance car ma combi est un peu longue à enfiler. Sur le parking, je retrouve le camion de Mowgli, où rien de bouge, j'enfile ma combi et commence à sortir le matos. A 9h le camion s'ouvre pour laisser émerger Mowgli, s'en suit une petite pause thé en attendant Vincent, puis nous gréons les blocs. Ma stab classique s'adapte sur un montage de plongée souterraine mais c'est pas mal de bricolage. Comme j'ai peu l'habitude des stab Wing, Mowgli me prête l'une des siennes pour le familiariser . A 10h, le propriétaire de la grotte arrive et nous voilà partis. Petite marche d'approche dans la grotte, c'est sympa, puisqu'il s'agit d'une grotte touristique le sol et palpable :-). après une descente sur échelle (rigolote, puisque nous sommes tout équipé), nous arrivons au premier siphon. l'eau est bonne 12°C, ça rafraichie après le portage des blocs en surface. Comme je suis la plongeuse la moins expérimentée, le timing de la sortie se fera sur mes blocs, soit 1/5ème de 200bar contenus dans chacun de mes blocs. D'après Mowgli nous devrions pouvoir aller jusqu'au S3.
La galerie est large 1,5 m environs. Ma stab du jour a un débit extrêmement rapide, ce qui me change beaucoup de la mienne qui elle a un débit très progressif, j'arrive néanmoins rapidement à la prendre en main. Plusieurs plateformes de travail jalonnent le conduit permettant de repérer les cloches. Il est possible de se parler dans les cloches mais il vaut mieux respirer l'air des nos bouteilles car les cloches sont gazées.
Je n'ai pas le droit de lâcher la corde, alors que les reste de ma palanquée vadrouille de droite et de gauche, c'est un peu frustrant. Nous progressons dans cet espace minéral comme en apesanteur, le courant contre lequel nous avançons se fait sentir . Changement de coté du fil, comme il est plus facile de se stabiliser plus bas que plus haut, je passe donc sous le fil en me retournant pour ne pas me prendre dedans. Aucun souci pour moi, par contre je m'aperçois que cette manip met joyeusement les plongeurs qui me suivent dans la tambouille. A coup de poignée de sable dans le masque Mowgli me fait comprendre que ce n'était effectivement pas la bonne solution.
Nous arrivons au S3, il me reste 180bars dans chaque bloc, soit la moitié de ma consommation autorisée nous continuons :-). Le passage en le S3 et le S4 est un peu particulier, puisqu'il s'agit escalader une petit "toboggan" ce qui impose de quitter les palmes et de risquer de les voir entrainées par le courant . Après avoir franchi, le dernier siphon nous arrivons à la troisième plate-forme qui surplombe une faille de 25m de profond 10 m de long pour moins d'un mètre de large. Je n'ai toujours pas atteins mon maximum de consommation autorisée mais nous décidons de faire demi-tour, les autres n'ayant pas pris beaucoup d'air. Le retour est cool, il suffit de se laisser porter par le courant, attentions toute fois à ne pas remonter trop vide et à bien contrôler sa vitesse de remonter. Le passage du toboggan dans ce sens se fait équipé sur les fesses, attention à enfiler la bonne galerie !
Nous voilà de retour à la berge, belle plongée, ambiance très sympa, pas beaucoup de concrétions en milieu aquatique, il faudra revenir se balader dans la partie émergée.
By Emilie Perret