Vendredi 17h c’est parti direction les Pyrénées. A quatre dans une sandero avec tout le matos de canyoning, de bivouac et celui de plongée sout pour deux, c’est serré mais ça passe !
Nous arrivons à la chambre d’eau, où nous attendent Bernard Gauche, Alexandre et Patrice. Durant la semaine, précédente Bernard a déjà convoyé leurs bouteilles au siphon, nous n’aurons donc à porter le lendemain « que » deux bi 4L.
Samedi matin, la tête de linotte à (encore) frappé, pour reprendre le mot de Fredo Verlaguet : « Perret avec un « T » mais sans combi ! » Pour plonger dans une eau entre 4 et 6°C, ça part mal. Grace au sacrifice de Cécile qui me prête son Haut de combinaison, je peux néanmoins partir plonger, (et quitte à lui piquer des trucs je prends aussi ses chaussures). Vers 9h, nous partons sous terre avec Bernard, Alex, Patrice et Rémi tandis que Cécile et Adrien partent randonner en surface.
Première étape, remonter le canal artificiel sur 500m pour rejoindre la cavité. Le niveau d’eau oscille entre les chevilles et les genoux selon les passages. C’est frais. Nous rejoignons ensuite la partie naturelle de la cavité, et commençons de remonter les puits. Rémi est chargé comme un mulet (bi 4L + deux bidons de détendeurs petits matos ~ 22kg ). Pour ma part avec mon bi 4L j’avance doucement. Après quelques puits Bernard propose qu’Alexandre et moi échangions de kit, c’est fort sympathique ! Progressivement les passages hors cordes présentent des niveaux d’eau de plus en plus hauts. L’avantage c’est que ça refroidit car mine de rien la crapahute en néoprène tient chaud et en plus Archimède est pratique, il porte un peu. Après 1,5km et une succession de petits puits de cascades, de goures, nous parvenons à des ponts de singes, dernière étape pour parvenir à la mise à l’eau.
Nous nous équipons tranquillement en récupérant les plombs et les palmes restés à demeure au niveau du siphon.
Ensuite c’est partie, nous nous immergeons, les siphons S1 et S2 qui se succèdent sont à tailles humaines et agréables. La visibilité est cristalline (enfin sauf si le plongeur devant vous est trop plombé et racle le fond). C’est calme, très apaisant, les jeux de lumière résultants des spots des différents plongeurs sont magnifiques
Nous voici post-siphon, nous rangeons les bouteilles et c’est reparti. Arrivée, à la première cascade, j’entends Rémi dire un truc du genre « Il est sérieux là, c’est engagée et Emilie passera jamais elle est trop petite » Je vois alors Bernard, au-dessus de nous, monter la cascade en opposition couché à l’horizontale bout des pieds bout des bras. Il ne faut effectivement pas avoir un compas dans l’œil pour voir que l’opposition demande une envergure nettement supérieur à mon mettre 55. Heureusement seul le premier passe en réalité comme cela, Bernard nous envoie ensuite une corde. Ouf, il aurait été frustrant de s’arrêter ici ! Malheureusement la poignée d’Alex plonge dans le fond de la vasque…Nous passons néanmoins tous la cascade et la progression continue au rythme des cascades. La pause casse-croute, il est 14h, fut rapide, il ne fait pas bien chaud lorsqu’on s’arrête.
Patrice, pourtant un porteur et explorateur chevronné des Eaux-Chaudes, est en galère, ces nouvelles chaussures sont de vraies patinettes. Pour ma part, je suis très heureuse d’avoir les chaussures de Cécile. Leur adhérence est plus qu’appréciable ! Les remontées de cascades s’enchainent avec peu ou pas de cordes. C’est engagé, nous avançons prudemment. Finalement Patrice déclare forfait, il n’est pas serein avec ces chaussures glissantes, nous faisons donc demi-tour.
A 16h sur le retour, Bernard et Alex vont chercher plombs et masques afin de récupérer la poignée perdue. Sur le retour, les siphons sont toujours aussi beaux, je ne m’en lasse pas. Une fois sortie nous dégréons et remballons les kits pour le retour. Bernard, Alex, Patrice et moi laissons nos blocs qui seront sortis le lendemain. Rémi prévoyant sort le sien. En descente, la progression est plus rapide. Le soleil brille encore qu’en nous sortons et retrouvons Cécile et Adrien à l’apéro !
En conclusion, pour reprendre une phrase devenue célèbre dans les Pyrénées : Les eaux chaudes, « c'est beau, mais c'est froid, mais c'est beau »
Pour ma part, j’envisage ce type de sortie en 3 jours : J1 =portage allé ; J2 = Sortie ; J3 = portage retour.
