Présents : Rémi et Emilie
Profondeur : -22m
temps : 35min
Longueur max : 220 m
Configuration : Rémi 2x7,5 L dorsal Emilie 2x7,5 L dorsal
Récit : Emilie
Interludes :
Rémi
Départ de Bordeaux le samedi matin pour une arrivée dans le Lot vers midi. Après un pique-nique léger début de la préparation du matériel.
Le site est relativement vide, seulement deux plongeurs venus d’Auvergne.
Nous avons déjà effectué une plongée de reprise en mer mais ça sera la première en sout post-covid. Le site de Landenouse se prête bien aux plongées de reprises. Le temps de portage est nul, donc pas de fatigue avant la plongée. La cavité est large et rocheuse. L’absence d’étroiture et de risque de perte de visibilité en fait une plongée facile, où l’on aura le temps de se balader et de filmer.
La configuration dorsale est parfaitement compatible avec les volumes de la cavité, nous optons donc pour cette configuration stable et bien maitrisée. Le temps de plongée sera limité par la consommation d’air. En balade 5ème Emilie, en explo 5ème Rémi. Les blocs étant bien remplis, on devrait bien pouvoir en profiter.
Une fois, le matériel vérifié, les plongeurs prêts nous descendons l’escalier de Landenouse pour rejoindre l’eau. Les niveaux sont particulièrement bas. Bel avantage qui nous permettra de progresser loin dans la cavité tout en restant à une profondeur moindre et donc de moins consommer.
A l’entrée de la cavité, je m’arrête pour laisser passer Rémi afin qu’il puisse filmer sans que la visibilité ne soit brouiller. Nous progressons doucement le long du fil d’Ariane qui serpente le long de la cavité. Rémi me fait signe de repasser devant afin qu’il ait un sujet à filmer. Etre devant, c’est particulier, comme j’éclaire fort pour le film, je ne peux pas distinguer le faisceau de lumière de la lampe de Rémi. Je ne sais donc pas s’il est là derrière ou s’il a du s’arrêter pour une raison ou une autre. Pour cela, je dois me retourner en prenant garde de baisser mon éclairage. Si je me retourne éclairage à fond et que Rémi est bien là, non seulement, je l’éblouis mais en plus je pourris le film.
Bref, je peste, quoi, tout va bien et bam 3000 Lumens dans la tronche….blague à part je comprends très bien ses demi-tours, il faut juste que l’on perfectionne notre moyen de communication. Nous avons déjà dépassé depuis plusieurs minutes, l’endroit le plus loin où nous avions déjà été, lorsque je m’approche des 5èmes de consommations d’air. Je préviens Rémi qui me demande 2 min supplémentaires pour filmer. Nos réserves d’air sont importantes, la cavité est large et facile, prendre deux minutes de plus ne pose pas de problèmes. Au passage, on notera qu’on arrive désormais bien à communiquer à l’aide de l’ardoise. Après quelques gribouillis dans la faible pellicule d’argile qui recouvre un rocher nous faisons demi-tour à 220 m de l’entrée !
Mes 5ième, euhhh, on va dire que j’étais dans la marge. Il est important de connaitre les techniques permettant de plonger en toute sécurité, tout comme il est important de savoir distinguer dans quelles conditions on peut ou non y déroger (passer des 5èmes aux quarts), y faire une « petite » entorse. Plonger dans une galerie de 6 m X 6 m n’est pas identique que de plonger dans un boyau étroit et avec une visi nulle. Retour tranquille, au plafond les bulles d’air brillent comme des gouttelettes de mercure. C’est beau.
A la sortie, posé sur le sol, j’ai comme la sensation de ne plus être là… que plus rien ne compte... juste la beauté des jeux de lumières et le bruit des bulles. Je remonte doucement retrouvant le poisson blanc et le poisson rouge qui habitent la vasque.
Belle plongée sans accros. Juste être bien
Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=ZdE5o9CTlvU&feature=youtu.be&fbclid=IwAR0Pre5q6LNMw6fbChQSK70DJ1cgpd2KzSgsK3fGbK2_uoMmDuaRTT_4oZw