Cavité : Maddalen Participants : Frédo, Rémi, Emilie TPST : 5h Configuration : bi4L avec vessie 10L en kit dorsal
Dans le cadre d’une mission scientifique coordonnées par Frédéric Verlaguet, Rémi et Emilie ont pu participer à la mise en place de capteurs à la sortie du premier siphon.
Après le gonflage chez Fredo et préparation du matos, direction la source chaude de Maddalen (prononcée « Mayalen » c’est du basque). Fredo se contentera d'une speleo sèche. Pendant ce temps Rémi et Émilie iront découvrir les siphons de Maddalen.
Nous montons dans le taillis, le passage étant en contre haut dans la Coline. Le premier boyau longe la colline avant de bifurquer à 90 ° et de s'enfoncer dans le massif. Une vielle corde horizontale en fixe permet tracter les kits dans ce passage un peu étroit. Une désescalade fait suite avant de gagner la galerie de l'ours. Nous arrivons à la main courante du P14. Rémi équipe le puits et la dév. Le petit béquet ne posera pas de problème à la descente du matos, mais il faudra être vigilant lors de la remonté. En haut Emilie fait descendre un par un les kits de matos à l’aide d’une poulie bloc.
Au bas du puits, une petite plateforme permet de se préparer confortablement. Nous commençons par placer les capteurs avant de nous mettre à l’eau. Le premier siphon est dit d’eau karstique donc d’eau froide. Enfin 12°C pour les Arbailles ce n’est pas de l’eau froide, habituellement c’est plutôt 4/5°C. Quels que petits poissons (des chevennes d’après le propriétaire) nagent en contre-bas. Rémi et Émilie franchissent le S1 et le S2. L’eau est claire, enfin pour le premier plongeur, pour le second cela dépend du palmage de son binôme ! Après un petit passage boueux le S3 ! Le barbotage dans la partie thermale se fait au prix de la visibilité. En effet, l’eau est chargée en mousse cuivrée de plus, elle est très trouble. Contrairement aux siphons précédents n’est pas équipé en corde mais en fils, Il faut être léger sur les tracions appliquées et bien vérifier son état. Nous nous enfonçons dans le tube à petit à petit. Au fur et à mesure de la descente la sensation de chaleur se fait sentir. A -18m, Emilie ne trouve plus la suite du fils et fait signe à Rémi que la plongée est terminée. En remontant doucement, plus encore qu’à la descente, les visages ressentent la chaleur. La température maximale est ressentie à une profondeur de -10m : 31°C . A la surface, Rémi demande en plaisantant « tu n’avais pas envie de tirer un peu de fils dans cette touille ? » ça n’était même pas venu à l’esprit d’Emilie.
Revenu à la base du puits, il est temps de reconditionner le matos et de le remonter. Pour les kits légers, le béquet en surplomb ne dérange pas. Pour les bouteilles en revanche il est nécessaire qu’un spéléo soit à la dév pour décaler le kit.