19/09/2015: Gouffre des Charentais
CASSOU Dominique
CASSOU Jean-Pierre
VALLA Nadine
Topographie (session STS43)
Objectif: Mettre la topographie à jour au Tektonique suite aux différentes explos.
Après une journée à configurer mes appareils topo et à précharger le PDA avec les chiffres du secteur, la journée commence à 05 heures et s'annonce longue: non seulement la zone de travail est éloignée (2100 m de l'entrée), mais aussi le secteur est complexe à topographier.
Arrivés sur zone, mon PDA s'est mis en sécurité sur choc et ne peut être relancé que branché sur le secteur ou équivalent. Ayant descendu ma fidèle nourrice, je le ranime pendant qu'on fait la pause casse-croute. Vers 12h, on commence les hostilités avec le scan de la salle du Tektonique et le positionnement de quelques départs.
Ensuite, on se rend vers le Zapping (du nom des départs non topographiés) et on fait quelques compléments de topo à l'extrémité de la série 161.
On attaque ensuite le premier morceau: La galerie de la Mine, dont le départ ressemble beaucoup à un filon incliné avec les piliers tournés, est parcourue. Les données issues du DistoX partent vers le PDA et je montre à Nadine et Domi le plan en train de se construire.
Bien entendu, un carnet papier est également tenu et on se communique les données:
-- Domi, pour le point 178.1: Longueur 4,05 m; Azimut = 22,10, Pente: -35,20. Acquitter SVP
-- Point 178.1: Longueur 4,05 m; Azimut = 22,10, Pente: -35,20
-- Tu poses une carte et tu fais une photo de cette carte puis de son entourage. Valeur de cette carte ?
-- L.L. ....
-- LLANFAIRPWLLGWYNGYLLGOGERYCHWYRNDROBLLLLANTISILIOGOGOGOCH
-- C'est çà
-- [Nadine]: En français, çà donne quoi ?
-- Eglise de Sainte Marie, dans le creux du noisetier blanc près du tourbillon rapide et de la grotte rouge de Saint Tysilio. C'est le nom d'une gare située au Pays de Galles sur l'ile d'Andersey
Peu de temps après mon PDA se met à nouveau en sécurité et ne peut plus être relancé: la nourrice est loin. On repasse donc avec la bonne vieille méthode du carnet papier, mais le Disto enregistrant les mesures, je peux quand même faire du scan, mais la limite de 1000 mesures est très vite atteinte. En limitant les scans au maximum, on est arrivé à 730 mesures.
On s'attelle au vif du sujet avec la topographie de l'Affluent du Tektonique, qui comporte un amont et un aval. Les puits sont faciles mais séparés par des étroitures. Je fais la topo de l'amont vers l'aval pendant que Domi déséquipe les escalades.
L'heure tourne et il reste encore la liaison avec la rivière Casteret. Une sévère étroiture à franchir m'inquiète passablement, mais son franchissement à la descente sera finalement une simple formalité. Nous terminons la séance topo en atterrissant dans la Galerie Casteret.
La remontée s'effectue et j'accuse fortement la fatigue. Sortie à 1h20 du matin.
Quelques résultats:
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417 m de topo minimum (une série doit encore être qualifiée)
Le secteur Jolfre-Tektonic développe 1030 m
Le développement du réseau d'Ardengost dépasse 13 km (13002 m en attente de la qualification de deux séries)
Plan d'ensemble du réseau d'Ardengost généré par le logiciel de dessin topo GHCaveDraw. Le lien aboutit à un vaste plan d'ensemble cliquable, et donnant sur les pages d'un atlas.
Observations quant à l'utilisation de PDA sous terre:
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Le PDA utilisé est un HP iPaq, en liaison Bluetooth avec le DistoX.
Il n'a été possible d'utiliser le PDA que durant la première partie de la séance topo.
Cet appareil souffre d'un défaut très grave (et éliminatoire sous terre): lorsque la batterie principale subit un choc, même léger, il se met en sécurité et s'éteint. La seule et unique façon de le redémarrer est de le brancher sur un port USB alimenté, même lorsque la batterie du PDA est complètement chargée. Et le redémarrage entraîne une réinitialisation aux paramètres d'usine. Il faut alors effectuer une restauration depuis la carte SD.
La liaison Bluetooth est toujours aussi capricieuse. Comment a-t-on pu homologuer une technologie aussi merdique où il faut s'y reprendre à 50 fois pour avoir une liaison qui fonctionne ? Un peu comme si on certifiait une voiture dans laquelle il faut appuyer plusieurs fois sur la pédale de frein pour que ceux-ci répondent.
La parade a été d'emporter une batterie-nourrice. Mais cette batterie est assez lourde. Pour ne pas perdre le travail, il faut:
- sauvegarder à chaque point topo, et ce sur la carte SD
- faire un backup complet régulièrement (plusieurs fois dans la sortie)
- et surtout: tenir un carnet papier.
Il est évidemment possible d'utiliser une batterie déportée mais la connectique est très fragile.
Le logiciel embarqué PocketTopo est très fiable et facile à utiliser. Son défaut est qu'il récupère toutes les données des sessions topo précédentes. Cet inconvénient très pénible et irritant a déjà écourté la séance STS39 (Yann JOSSE et JPC dans Casteret) du 28/03/2015. PocketTopo devrait se cantonner à faire ses sauvegardes dans un seul dossier, et ne pas agir à sa guise. Quand on lui demande d'ouvrir un fichier, PocketTopo ajoute les données de ce fichier à sa base interne, ce qui fait qu'on se retrouve avec les données de plusieurs cavités ... J'ai fait remonter ce défaut très grave au concepteur Beat HEEB.
La récupération du fichier Toporobot généré par PocketTopo ne pose aucun problème.
En ce qui me concerne, l'avenir de la topo 100% numérique passera par une fusion de GHTopo et GHCaveDraw dans une tablette PC durcie sous Windows ou Linux.