Salut tout le monde,
Voici un petit CR de nos deux sorties (16 et 18 mai) dans le réseau de Malaval durant nos vacances en Lozère la semaine dernière.
Le mercredi, nous allons, en compagnie de Michel W (qui s’est tapé 3-4H de route aller retour rien que pour ça), faire un tour dans la partie amont de l’affluent du Bramousset, aux environs duquel se trouvent les galeries blanches et super blanches. Petite balade tranquille en accédant au réseau par le puits de la Gleize, un accès artificiel ouvert il y a quelques années pour pallier la fermeture du puits des Combes (situé à quelques dizaines de mètres), condamné à cause des risques d’éboulement.
Super sympa, facile (galeries larges et hautes), et très très esthétique. Nous avons passé quelques heures à prendre des centaines ( !) de photos, tout en écoutant Michel nous expliquer avec passion toutes les particularités du réseau. Quelques images pour en témoigner :
Cliquer ICILe vendredi, il pleut légèrement. Après un bon gros resto la veille au soir, dur de se lever… On finit quand même par se motiver pour la traversée entrée naturelle/affluent de la Roquette. Ca sent un peu la journée de merde, on sait pas trop pourquoi (intuition féminine !).
Lors de la marche d’approche pour parvenir à l’entrée naturelle, petite frayeur : Marion fait une chute d’un bon mètre et termine sur les fesses (bon amortissement ça !!) après avoir glissé en escaladant un ressaut en rive gauche du ruisseau. Plus de peur que de mal, juste une douleur au bras gauche ! On poursuit et après avoir récupéré le vrai chemin d’accès, on parvient facilement à trouver l’entrée.
Les 200 premiers mètres de la cavité s’avèrent équipés en fixe, avec des longues vires sécurisant des passages en opposition, le fond de la galerie étant visible une dizaine de mètres plus bas. Enfin, « sécurisant » quand on a son baudrier et ses longes : ce n’est pas notre cas, car nos informateurs nous avaient indiqué que ce n’était pas indispensable. On serre les fesses : la progression n’est pas difficile, mais super exposée : l’erreur est interdite. Une fois les pieds dans l’actif, on se jure de vraiment faire la traversée pour ne pas avoir à repasser dans l’autre sens.
Dans l’actif, beaucoup d’eau (voir photos) a priori : cela dit, on ne sait pas quel est le débit normal, à part qu’on est sensés ne pas se mouiller (néoprène inutile). Une heure plus tard, trempés des pieds à la tête, on se hisse hors de l’actif (galerie parfois assez étroite et basse de plafond dans laquelle il faut se faufiler) pour casser la croute : le cheminement est évident, car plus loin dans l’actif ça se resserre et ça part en voute mouillante. Nous sommes dans un fossile supérieur constitué d’une énorme coulée de calcite, au sec. Cool ! Après une courte pause (il fait froid !), la coulée de calcite s’escalade assez aisément. Problème : une fois en haut, rien ne permet de redescendre dans l’actif pour poursuivre la progression vers l’amont du réseau. Que du plein pot, et pas de corde (de toute façon, on a pas de baudrier). En fouinant un peu, un point topo nous indique exactement notre emplacement : « galerie des Tucs 1 » ! Merde, on s’est engagés dans l’escalade qui mène à la galerie des Tucs, sensée ne pas être évidente à trouver ! Demi-tour, ce n’est pas là. En théorie, il faut rester dans l’actif…
On y retourne donc, pas ravis à l’idée de se les re-geler. On s’insinue dans la galerie sur quelques mètres, de l’eau jusqu’à la poitrine, pour parvenir à… un siphon. Ou presque. Au mieux et de ce qu’on parvient à voir, il y a 5 cm pour passer le nez pour respirer. Ca pue du cul, y’a quelque chose de pas net : on était sensés quasiment pas se mouiller ! Il faut se rendre à l’évidence : soit on est débiles, soit le passage normal est noyé. Pas le choix, il faut faire demi-tour et ressortir par l’entrée naturelle… Il faut se re-farcir les 200 m d’oppo, avec les pieds mouillés et glissants cette fois-ci.
On vous épargne les détails : on s’en est sortis. Mais c’était vraiment pas du bonheur. La prochaine fois, s’équiper du baudrier et des longes nous économisera pas mal de stress.
Petite anecdote sympathique au passage : les deux bretelles de portage du kit ont lâché peu après notre décision de faire demi-tour. Quand on vous dit que c’était une journée de merde…
Au final, la rivière est quand même assez jolie et sympa (ça rappelle le saut de la Pucelle en moins large et avec des vasques moins profondes), bien que l’eau soit assez froide. Dans des conditions plus favorables, ça doit valoir le détour. Et nous sommes prêts à y retourner à l’occasion pour vérifier ça par nous même !!
Marion et Thomas
(TPST: 6H le mercredi, 5H le samedi)
