But de la sortie : participer à l’expédition organisée par Olivier Lacroix du GSHP. Cette expédition étalée sur la semaine du 11 novembre doit permettre la réalisation d’une plongée dans la galerie des lacs (Réseau Arphidia IV) afin de trouver la suite du réseau.
Départ vendredi soir avec arrêt buffet et couchage chez la famille Bonnard à Oraas. L’accueil est parfait (comme d’habitude).
Samedi : départ pour St Engrâce à 8h00. Nous avons rendez-vous avec Olivier vers 9h30 au gîte de Madeleine Cabidoche. 9h15 nous y sommes après avoir croisé Claire et Yvon. Nous retrouvons donc nos hôtes affairés aux derniers préparatifs. Nous sommes 3 équipes : 2 engagés sous terre et une en surface. La première équipe de 4 personnes doit aller au fond transporter du matériel pour le bivouac, rééquiper quelques passages et faire des essais TPS. Ils resteront 20h00 sous terre. La seconde équipe n’est autre que Claire et Yvon, chargés de faire fonctionner le TPS. Enfin la troisième équipe chargée de transporter 4 blocs de plongée le plus loin possible. Cette équipe est composée de 2 plongeurs (Olivier et Fred), de Thomas et de Jean-Laurent. Afin d’handicaper Thomas, je lui file d’entrée un coup de bloc dans le genou. Vlan, on peut y aller !
Olivier ne nous met aucune pression mais il aimerai que nous passions la Queute du Brun. Nous entrons sous terre vers 11h00 par le tunnel de la Verna. Un léger courant d’air aspirant nous accueille. L’entrée du réseau se fait par le trou du robinet. En effet, l’accès historique au réseau d’Arphidia est désormais impossible par le Chao du Baron : celui-ci s’est effondré il y quelques semaines. Les premiers passages étroits sont avalés sans soucis. Les blocs passent de mains en mains. La progression est lente mais nous faisons attention au matériel. Suite à une série de puits, Byzance nous accueille avec ses concrétions, ses coulées de calcite et ses blocs effondrés, puis nous effectuons la jonction avec la salle Treutard. Ici commencent les difficultés avec d’abord la remontée du tube de la Queute. Remontée glaiseuse donc glissante et mal aisée. Un coup de chapeau à Thomas remontant l’obstacle avec 2 kits. Il faut tellement chaud que suis obligé de sortir et le haut de combi et la polaire. Ce passage est magnifique. Le haut est poli par l’eau avec une forme elliptique. S’en suit le P40 menant à la Queute du Brun et ses étroitures. Un petit mot nous accueille, il date de 1974 : « A partir d’ici, + ou – 40m d’étroiture. Bon courage à ceux que cela tente » : ambiance garantie car même si ces étroitures ont été agrandies depuis, je ne cache pas une légère angoisse me tiraillant les entrailles. La description du passage par Olivier ne me rassure guère. Tient, quelque chose me chatouille au fond de la botte droite : ah oui ! C’est mon moral qui est au plus bas…
Bon ben c’est pas tout ça mais il faut y aller. En avant pour Olivier suivi de Fred suivi de Thomas et enfin moi. Le kit bouffe reste à l’entrée, nous nous relayons pour faire passer les blocs : ça tire, ça pousse, bref, ça avance ! Un petit coup de moins bien, je suis à deux doigts de rebrousser chemin mais Thomas m’encourage et vient l’argument massue : Fred, juste devant déclare la fin de l’étroiture. Excellent, finalement tout le monde se retrouve à la sortie avec son bloc. Thomas m’avouera qu’au-delà de sa franche camaraderie, c’est surtout le fait de ne pas avoir envie d’avoir 2 blocs qui a motivé ses encouragements… Le plus dur est fait. Nous voici donc dans Crazy Horse, nous continuons un peu et déposons les blocs. Fin de la mission « portage ». Nous nous baladons un peu et c’est reparti vers la sortie. Bravo à Olivier pour la préparation des blocs et la protection des robinets par armature métallique.
Il faut se retaper les étroitures, galère ! En avant, ça passe sans trop de soucis, Thomas me marque à la culotte. Heureusement qu’il n’a pas d’acéto sinon j’aurais les fesses brûlées.
Enfin la fin, ou plutôt le début d’une longue remontée. En effet, Fred se coince dans l’étroiture et lâche un jus considérable. Il en ressort liquide. La remontée ne va pas être de la tarte pour lui. J’ouvre la voie, suivi de Thomas, puis Fred encouragé par Olivier. En haut du tube, nous attendons un bon moment avec Thomas. Tout y passe, chansons pour évaluer l’acoustique, imitation de bêtes en tous genre (Thomas réussi très bien le cochon
), blagues, un petit thé… Enfin Fred et Olivier nous rejoignent. Je leur propose un thé, ils acceptent, et finalement le thé fini sur la botte de Fred. Adieu le réconfort. Il est dépité
, nous on se marre mais pas trop fort quand même.
Avec Thomas, nous profitons de l’avance que nous avons pour faire tout une série de photo à Byzance, car, comme dit Olivier : « Byzance, c’est Byzance ! ».
Pour la sortie, 2 solutions s’offrent à nous, ou on reprend le chemin de l’allée, ou on passe par la salle Accoce et l’entrée historique. L’état de Fred nous commande de choisir le chemin le plus simple. Ca sera Accoce. Super, nous ne connaissons pas. La sortie est une formalité, une formidable descente en fils d’araignée dans la salle et enfin le méandre final, somptueusement dentelé au milieu de l’actif.
Sortie par le tunnel du vent. Le vent est dans le dos, comme à l’allé : bravo l’organisation.
Sortie vers 0h10 sous les étoiles, soit une belle sortie de 13h00. A table et au lit…
Ce matin les valeureux spéléo du fond nous sortent du lit. Eux aussi sont satisfaits de leur sortie. Seul le TPS n’est pas encore tout à fait au point. Retour à Bordeaux dans l’après midi après un détour par le gave pour nettoyer le matériel. :thidetqzs:
Belle sortie, beau réseau, nous sommes contant d’avoir pu apporter notre modeste contribution à ce projet.
Si j’ai oublié quelque chose, Thomas complètera. Photos à suivre…