Bonjour à tous,
Voici le CR de la sortie qui s’est déroulée ce WE à la Pierre sous le soleil mais avec un temps relativement frais (ce qui normal pour la saison me direz-vous).
Etaient présents : Marc, Patrick (le seul, l’unique, le vrai, l’inénarrable) et Jean-Laurent.
Marc et moi sommes arrivés jeudi en milieu de journée. Montée depuis Arrette dans les nuages et avec une température qui n’en pouvait plus de descendre. Heureusement, arrivés au chalet du Braca, nous sommes enfin passés au dessus des nuages
. Du pur bonheur.
Rappel des objectifs du WE :
1 – le trou le long de la route avant d’arriver au tunnel en main droite.
2 – Un trou que Patrick avait repéré dans la forêt d’Uttzi au dessus d’Arphidia.
3 – Descente du H206 (gros trou de 70m surplombant les gorges d’Ehujarre) pour voir s’il n’y avait pas de lucarne ou autre possibilité de suite.
Jeudi mi-journée donc, en compagnie de Marc nous passons sous un soleil éclatant le Col de la Pierre et là, enfer et damnation, nous nous apercevons que le sommet des nuages se situe au Col des Reis. D’où deux solutions, soit on rejoint le Cayolar et on s’y caille soit on s’attaque au Trou de la route. Bref bosser ou se les cailler. Quel dilemme. Nous choisissons donc l’option « je bosse au soleil ». Nous équipons donc la tête du trou et Marc descend environ 2m jusqu’à une petite plate-forme inconfortable qu’il s’empresse d’agrandir jusqu’à pouvoir poser son auguste séant (je ne m’appesantirais pas sur le fait que je n’ai pas réussi à passer l’ouverture du trou au premier essai). Constat : pour continuer il faut passer une petite étroiture pour accéder à un petit puit qui, lui aussi laisse entrevoir une seconde étroiture. Il se fait tard, chouette, ni Marc ni moi ne sommes disposer à forcer quoique se soit. Vite aller s’installer au Cayolar et allumer un bon feu (t’as raison Gaston, on n’a jamais réussi à le faire partir :qaaa:).
Patrick nous ayant rejoint dans la nuit par un froid polaire, le lendemain nous sommes donc retournés au trou du bord de la route tous les trois et bien résolu à faire dans la journée la jonction avec la Verna (Je déconne, en espérant juste pouvoir forcer les étroitures). Je vous passe les sarcasmes de l’énergumène de Toulouse à propos de nos étroitures qu’il a avalé avec une facilité quasi vexante
, rejoint sans coup férir par Marc
. Un trou donc d’environ 15m de profondeur et tapissé de calcite. Au fond arrêt sur obstacle, un faible courant d’air et une étroiture où ne passe même pas la tête. Cette étroiture fait obstacle à une salle d’après ce que Marc a pu en voir. Remonté des 2 énergumènes (en faisant la topo s’il vous plait). Pour résumer : il faudrait faire une bonne journée de désob pour accéder à cette salle et évaluer les perspectives. Et hop un chantier de plus.
Sitôt sorti, en route pour la forêt Uttzi sous un soleil radieux. Le trou facilement retrouvé par Patrick fait environ 1m par 0,5. J’enfile donc la combi et en avant. Constat, c’est mou et c’est plein de feuille, on dirait qu’on est en automne… On enlève quelques feuilles et le constat est sans appel, pour espérer quoi que se soit, il faut désober. Comme le trou plus haut il faut se donner une journée pour évaluer l’intérêt potentiel de ce trou. Et hop un autre chantier de plus… Il a était décidé d’appeler ce trou : « Arphidia, es-tu là ? » Il faudra y retourner pour les coordonnées GPS, Marc ayant oublier celui-ci à la voiture. :erdfd:
Samedi, départ pour la terrifiante (et croyez moi, je pèse mes mots !) entrée du H206. Après une pénible marche d’approche par le talweg de l’Assommoir, nous arrivons donc aux abords de ce trou. :fsgjyt: Il est ééééénnnnnnnnnnooooooorrrrrrrrrmmmmmmmmmeeeee
. J’en ai le souffle coupé et je n’ai qu’une idée, me carapater au plus vite :fsght: et me remettre dans mon duvet pour oublier cette vision d’horreur, cette bouche béante qui n’a qu’une envie : m’avaler
. Après m’être raisonné très difficilement sous l’œil amusé (pour ne pas dire hilare) de Patrick, je m’équipe
. Patrick équipe et je le rejoins au fond du trou. Marc attend en surface, terrassé par un mal de tête mais faisant un petit feu pour notre sortie :dcfvg: . Une fois dans le feu de l’action, c’est formidable, c’est beau, la roche est très travaillée et polie par l’eau. Ca reste malgré tout très impressionnant. Une fois en bas après avoir scruté les moindres recoins avec le secret espoir de découvrir une continuité, force est de constater qu’il ne reste qu’une chose à faire : remonter et faire et la topos (oui je sais ça fait deux). Et en avant fanfan, visée, clisimètre, azimut à qui mieux mieux sous la direction militaire de Patrick qui m’oblige à défaire un fractionnement et à penduler pour prendre une énième visée. Une horreur ce pendule (enfin pour moi qui était mort de trouille). Enfin c’est fait et là n’y tenant plus tant l’inconfort du baudrier commence à menacer l’intégrité de ce qui fait que je suis un homme :pipiipipi: , j’abandonne à Patrick tout le matos topo et remonte fissa jusqu’en haut du trou. Ouf quelle aventure et quel soulagement d’être en haut. Patrick avec une constance déconcertante termine, tranquille comme Baptiste, la topo du trou. Retour au Cayolar, corvée de bois, la soupe et au lit.
Enfin pour terminer, aujourd’hui, petite balade sur le haut de Droundak et retour à la maison.
Bref tout ce qui a été prévu a été réalisé, encore un bon WE et des images pleines la tête en attendant la prochaine virée. Si j'ai oublié quelque chose, Marc et Patrick feront un complément et pour les photos, voir Marc.