Groupe : Erwan, Yann, Mathilde
Départ le samedi matin 7h30 pour le puits des Jonquilles à Noailles. On entre vers 10h15 pour en sortir vers 15h15.
Au vu de la météo on espérait ne pas se mouiller au moment de se changer. Heureusement, nous avons pu nous préparer au sec.
Après une petite marche d’approche, nous arrivons au trou et c’est Erwan qui équipe, non sans quelques contorsions. Yann regrette son appareil photo… L'entrée est pour moi une nouvelle expérience après les grandes ouvertures du Lot ou Betchanka.
On commence par visiter l’amont avant de partir en aval, vers la rivière. On va jusqu’au ramping qu’on délaisse pour rebrousser chemin vers la rivière et sa petite plage de sable fin, bien plus attrayante que le ramping.
Nous décidons de casser la croûte dans un gour, à sec évidemment. L'architecture de ces gour est magnifique, une véritable maçonnerie naturelle.
On se promène dans un milieu très argileux avec des excentriques sur les parois qui prennent l’aspect de coraux, de belles draperies, de nombreuses colonnes… Les concrétions sont par endroits teintées de rose, parfois très blanches, contrastant avec le marron prédominant du lieu.
Les fistuleuses sont nombreuses, translucides, fragiles et beaucoup sont cassées. Nous croisons des colonnes, certaines cassées en plusieurs morceaux (nous connaissons le coupable pour au moins une d’entre elles…). Yann se lance alors dans la reconstitution du puzzle.
Les gours, que nous empruntons sont magnifiques par leurs formes et couleurs et donnent lieu à quelques interrogations pratiques : comment passer sans se mouiller, ou du moins pas entièrement. Chacun adopte une stratégie : Yann préfère prendre de la hauteur sur la paroi glissante tandis qu’Erwan accepte de se mouiller un peu. Quant à moi, je préfère observer qui tombe avant d’opter pour une solution. Me connaissant, je prends le même chemin qu’Erwan, plutôt que risquer faire du toboggan. Et puis, j’étais préparée : le programme annonçait que l’on serait mouillé, autant donc que ce soit par choix. Un passage a d’ailleurs failli finir par un bain. Et j'avoue que ces petites piscines naturelles donnaient envie d'y plonger. Après un petit bain d'eau claire, on s'enfonce dans la boue avant une petite escalade. On y laisse presque nos bottes.
Le silence est très agréable dans la grotte jusqu’à ce qu’un bruit sourd se fasse entendre, puis un grondement régulier, lourd : la rivière. On descend vers elle mais le courant étant fort, on ne s’y aventure pas. On la contourne pour découvrir la petite plage des Jonquilles. On passe alors de l’argile et la boue à du sable fin, très agréable.
Yann se laisserait bien tenter par l’équipement, surtout au puits des Jonquilles maintenant qu’il a bien vu toutes les manipulations. C'est un peu tricher là, non ? Mais aujourd’hui Erwan lui propose de déséquiper, sans aucune préméditation…
On retourne tranquillement au puits. Erwan ouvre la montée, tandis que Yann la ferme, et moi je traîne… Finalement, le pantin, c’est pas si mal, même s’il se décroche tout le temps. Erwan et moi sommes en surface alors que Yann finit de remonter ses 2 kits tout en déséquipant. Il se sent un peu à l’étroit dans le dernier puits et Erwan se sent inspiré. Après tout, la météo était mitigée, annonçait de la pluie et le programme promettait de se mouiller. Yann avait bien réussi à rester au sec jusque là mais… quelques gouttes se sont échappées malencontreusement de la bouteille d’Erwan... Juste quand Yann regardait vers le bas… Au final, tout le monde s’est mouillé. Nous sommes retournés à la voiture nous changer, sous la pluie, après avoir tressé les cordes pour les laver. On rentre sous la pluie.
Une sortie très sympa !